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Trois anciens responsables de l'UMP placés en garde à vue dans l'affaire Bygmalion

Trois anciens responsables de l'UMP ont été placés en garde à vue jeudi dans l'affaire Bygmalion, une affaire de fausses factures lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

02 oct. 2014, 10:32
Trois anciens responsables de l'UMP ont été mis en garde à vue jeudi à Paris.

Trois anciens responsables de l'UMP ont été placés en garde à vue jeudi dans le cadre de l'affaire Bygmalion, a-t-on appris de source judiciaire. L'enquête porte sur un système de fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Les trois personnes ont été interpellées à leur domicile et placées en garde à vue à l'Office central de lutte contre la corruption, à Nanterre (Hauts-de-Seine), a-t-on précisé de source proche de l'enquête. Bygmalion est la société qui était chargée d'organiser les meetings de campagne du président-candidat UMP.

Il s'agit de l'ancien directeur général de l'UMP Eric Cesari, de l'ex-directrice des affaires financières Fabienne Liadzé et de l'ancien directeur de la communication Pierre Chassat.

Mercredi, trois anciens dirigeants de la société Bygmalion ont été inculpés dans cette affaire après 48 heures de garde à vue. Bastien Millot et Guy Alvès, les deux fondateurs de Bygmalion, sont poursuivis pour "complicité de faux et complicité d'usage de faux".

Franck Attal, l'ancien patron de la filiale événementielle de Bygmalion, Event & Cie, est, lui, mis en examen pour "faux et usage de faux".

Couvrir les dépassements

Devant le juge d'instruction, Guy Alvès a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de Nicolas Sarkozy. "Un dispositif (...) aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré son avocat, Me Patrick Maisonneuve.

Bastien Millot est un proche de l'ancien président de l'UMP Jean-François Copé. Ce dernier a été contraint à la démission en mai après des révélations sur ce montage par son propre directeur de cabinet, Jérôme Lavrilleux.

Les magistrats et les policiers enquêtent sur ce système de fausses factures. Il devait permettre de cacher un dépassement du plafond autorisé - 22,5 millions d'euros - pour les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy.

L'ancien président de droite a récemment opéré son retour en politique dans la perspective de la présidentielle de 2017. Il a affirmé le 21 septembre à la chaîne de télévision France 2 avoir appris le nom de Bygmalion "longtemps après la présidentielle" de 2012.

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