Trois PME belges devront répondre, le 15 mai, de «fausses déclarations» pour avoir livré, en Syrie et au Liban, 168 tonnes d’isopropanol, agent chimique utilisé par le régime de Damas pour la fabrication du sarin, un gaz de combat interdit qui a fait des dizaines de morts civils au printemps 2017 et, semble-t-il, à nouveau le 7 avril dernier.
La justice du royaume, saisie par les douanes, soupçonne le grossiste AAE Chemie Trading, l’intermédiaire Anex Customs et le transporteur Danmar Logistics d’avoir failli à leurs obligations administratives en omettant de déclarer que l’expédition portait sur de l’isopropanol (alcool isopropylique). L’exportation vers la Syrie de ce composant chimique est soumise, depuis 2013, à licence préalable s’il se trouve concentré à plus de 95%, taux sur lequel subsiste encore un doute avant l’audience devant le tribunal d’Anvers.
L’affaire a été dévoilée par l’hebdomadaire flamand «Knack», l’ONG allemande Syrian Archive et le bureau...