Donald Trump continue à faire sonner les tambours de la guerre – à sa façon, mystérieuse et brutale. Kim Jong-un ne sait probablement pas sur quel pied danser avec le président américain, dont c’est l’objectif immédiat. Mais l’Administration américaine non plus, marginalisée par son cavalier seul.
Confronté à sa première crise internationale majeure, Trump, comme toujours, suit son instinct. De l’échec de ses prédécesseurs à réduire la menace nucléaire et balistique posée par le régime erratique de Pyongyang, il conclut que ni la diplomatie, ni les sanctions ne sont efficaces. «Désolé, mais une seule chose marchera», a-t-il tweeté samedi. Une allusion à la guerre? Le message crypté du président succède à plusieurs déclarations bellicistes: la menace de répondre aux provocations nord-coréennes par «le feu et la fureur», puis celle, formulée à la tribune de l’ONU, de «détruire totalement» le pays. Jeudi dernier, entouré des plus hauts gradés du Pentagone, il...