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Tuerie de Chevaline: pas de piste mais un scénario

La gendarmerie française a établi un scénario concernant la tuerie de Chevaline. Aucune piste n'a pu être privilégiée

27 oct. 2012, 16:30
Le mystère est encore entier sur la tuerie de Chevaline.

L'auteur du quadruple meurtre de Chevaline en septembre a empêché ses victimes de fuir avant de s'acharner sur elles, selon un scénario établi par la gendarmerie française dont fait état "Le Monde" daté de dimanche. Il a ensuite abandonné derrière lui des fragments de son arme.

Aucune piste n'a pu être privilégiée à ce jour, ressort-il des conclusions. Des dizaines d'enquêteurs travaillent sur la mort d'un Britannique d'origine irakienne, Saad al Hilli, de sa femme, de la mère de cette dernière et d'un cycliste français. Les deux fillettes du couple présentes sur les lieux du crime ont survécu au massacre.

L'origine irakienne de la famille et d'obscures affaires d'héritage sont examinées aussi bien que la piste d'un tueur fou isolé qui aurait frappé au hasard. Celle d'un crime lié à la profession d'ingénieur de Saad al Hilli et à ses travaux dans une entreprise de satellites n'aurait rien donné, selon "Le Monde".

Le cycliste peut-être la cible

Rien n'indique à ce stade que le cycliste français tué avec les trois membres de la famille britannique ait été visé en premier ou ait été la cible principale du crime, selon les constatations des gendarmes.

L'arme du crime - des fragments ont été retrouvés au sol comme si elle avait chuté - est un Luger qui était utilisé dans l'armée suisse dans les années 1920 et 1930, ce qui en fait une arme de collection très éloignée a priori des types d'armes à feu utilisées par le grand banditisme ou les tueurs professionnels.

Les expertises balistiques et les dépositions ont permis, selon "Le Monde", d'établir très précisément le déroulement des faits.

Déroulement des faits très précis

Des photographies prises par la famille une demi-heure avant les faits et retrouvées dans l'appareil la montrent souriante. Elle est arrivée sur le parking forestier et Saad al Hilli se trouvait à l'extérieur du véhicule avec sa fille aînée quand les premiers coups de feu ont été tirés.

Selon le témoignage de celle-ci, Saad al Hilli, bien qu'atteint par une première balle, a pris le volant de sa voiture pour fuir. Il a heurté au passage le cycliste, mis à terre par une autre balle. Mais les roues de la voiture ont perdu leur adhérence.

Le tueur semble alors avoir exécuté froidement avec deux balles dans la tête chacune de ses victimes. Il a cependant oublié la plus jeune fille cachée sous les jupes de sa mère. Il a ensuite, vraisemblablement, achevé le cycliste qui se trouvait à terre.

Fille frappée avec l'arme

Sans doute à court de munitions, l'homme a ensuite, toujours selon les constatations des gendarmes, tenté de tuer la fille aînée en la frappant à la tête avec la crosse de son arme, la laissant gravement blessée mais vivante.

Un événement inconnu a alors provoqué sa fuite, peut-être l'arrivée d'un autre cycliste sur les lieux. Ce dernier, un Britannique, a coupé le moteur de la voiture et appelé les secours. Entre les derniers clichés de la famille al Hilli et l'appel aux secours, il s'est écoulé environ 30 minutes.

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