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Tuerie en Nouvelle-Zélande: en attendant les sépultures, la première ministre veut durcir la loi sur les armes

La première ministre néo-zélandaise a annoncé un durcissement de la loi sur les armes, après le massacre qui a coûté la vie à 49 personnes. Des dizaines de tombes sont en cours de préparation.

18 mars 2019, 07:36
La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a immédiatement décidé de s'attaquer à la vente d'armes.

Des dizaines de tombes étaient en cours de préparation lundi dans un cimetière de Christchurch pour accueillir les dépouilles des victimes du carnage commis dans deux mosquées. La première ministre néo-zélandaise a elle annoncé un durcissement de la loi sur les armes.

L’impatience montait lundi chez les familles qui réclament les corps. La coutume musulmane prévoit en effet l’inhumation du corps dans les 24 heures suivant le décès. Les médecins légistes ont dit espérer être en mesure de satisfaire les familles rapidement, tout en soulignant qu’ils devaient procéder avec précaution dans leur enquête sur le carnage.

La Nouvelle-Zélande essaye encore de comprendre comment le pire massacre de musulmans dans un pays occidental de l’histoire récente a pu se produire dans cet archipel réputé si paisible. La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a immédiatement décidé de s’attaquer à la vente d’armes.

 

 

Lundi elle a annoncé que son gouvernement avait donné son accord de «principe» à un durcissement de la législation sur les armes et présenterait prochainement des mesures en ce sens. «Nous avons pris une décision en tant que gouvernement, nous sommes unis», a-t-elle déclaré. Elle était flanquée de Winston Peters, son vice-Premier ministre et partenaire au sein de la coalition au pouvoir.

Le parti de M. Peters, New Zealand First, qui s’était opposé jusque-là à un tel durcissement, a apporté son soutien total aux réformes annoncées. «La réalité c’est qu’après 13h00 vendredi, notre monde a changé à jamais et nos lois feront de même», a-t-il lancé. Mme Ardern a déclaré que les détails de la nouvelle législation seraient annoncés avant un nouveau conseil des ministres lundi prochain. «C’est maintenant que nous devons agir», a-t-elle expliqué.

 

 

Perquisitions en Australie

De son côté, l’auteur présumé du massacre a libéré son avocat commis d’office Richard Peters de son mandat, a communiqué ce dernier au New Zealand Herald. Il compte assurer seul sa défense face à la justice. Selon son désormais ex-avocat l’extrémiste de droite pourrait utiliser son procès comme une plate-forme pour présenter son idéologie au reste du monde. «Le travail du juge sera notamment d’éviter cela», a souligné M. Peters.

En Australie, la police a perquisitionné lundi deux logements proches de Grafton, la localité de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud (sud-ouest) où le tireur a grandi. «L’objectif premier est d’obtenir formellement des éléments pouvant aider la police néo-zélandaise dans son enquête», a expliqué la police australienne dans un communiqué.

 

 

Un jeune inculpé

Les réseaux sociaux sont également montrés du doigt en raison de la diffusion en direct, vendredi sur Facebook, pendant de longues minutes, du carnage filmé par son auteur. Le groupe américain est parvenu à supprimer la vidéo de 17 minutes. Mais elle avait auparavant été partagée de nombreuses fois sur YouTube et Twitter.

 

 

Dans un communiqué, Mia Garlick, une responsable de Facebook en Nouvelle-Zélande, a indiqué que son groupe avait retiré 1,5 million de vidéos de l’attaque au cours des 24 premières heures, «dont plus de 1,2 million bloquées lors de leur téléchargement».

En attendant, un jeune de 18 ans a été inculpé lundi matin à Christchurch pour avoir relayé la vidéo mais aussi pour avoir mis en ligne une photographie de la mosquée al-Nour avec la mention «cible atteinte», et pour incitation à la violence.

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