Au moins 30 touristes britanniques auraient été tués dans l'attentat vendredi dans un hôtel de Tunisie, qui a fait 38 morts, ont indiqué lundi des médias britanniques. Seuls quinze ont pour le moment été officiellement identifiés.
Les autorités tunisiennes ont identifié au total 20 des 38 victimes. Parmi elles se trouvent également des ressortissants belge, allemand, irlandais et portugais. Le gouvernement britannique a prévenu que le nombre de ses ressortissants décédés était susceptible de grimper.
L'attaque de Sousse est d'ores et déjà la plus meurtrière pour les citoyens britanniques depuis les attentats-suicide du 7 juillet 2005 à Londres, dont le pays s'apprête à célébrer le dixième anniversaire.
Dans une tribune publiée dimanche soir sur le site Internet du quotidien The Telegraph, le premier ministre britannique David Cameron estime que l'attentat démontre le "degré du mal" auquel la Grande-Bretagne, parmi d'autres, est confrontée. Il appelle à être "intolérant contre l'intolérance de l'Etat islamique".
"Nous ne reculerons pas"
"Nous ne reculerons pas. A l'effroi et au deuil, nous devons ajouter un autre mot: la détermination. Une détermination inébranlable", écrit-il.
"L'homme qui a fait cela, ce tireur souriant armé d'une Kalachnikov cachée dans un parasol, démontre le degré du mal auquel nous sommes confrontés. Un mal que nous avons vu sur le mont Sindjar, en Irak, et dans un centre commercial du Kenya, au siège d'un magazine (Charlie Hebdo) à Paris et dans des écoles du Pakistan", écrit le premier ministre.
Les solutions, face à l'EI, passent par une action à la source de la menace, notamment en Syrie, en Irak et en Libye, poursuit-il. "Cela signifie apporter un soutien aux gouvernements pour renforcer des institutions politiques faibles et lutter contre l'instabilité politique. Ces zones incontrôlées sont des zones où prospèrent les groupes terroristes", explique-t-il.
La lutte doit aussi se mener au niveau idéologique, "peut-être l'aspect le plus important".