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Tunisie: avec ses nouveaux pouvoirs, le président s’attaque à la corruption

Une semaine après avoir pris le pouvoir, Kais Saied, président de la Tunisie, a réclamé des comptes à 460 hommes d’affaires «qui pillent l’argent public». Il leur propose un arrangement judiciaire.

29 juil. 2021, 21:38
Kais Saied a réclamé des comptes à 460 hommes d’affaires accusés de détournement de fonds sous Ben Ali (ARCHIVE).

Le président tunisien a lancé une offensive anticorruption moins d’une semaine après s’être emparé de l’ensemble du pouvoir exécutif et suspendu l’activité du Parlement pour un mois. Kais Saied a réclamé des comptes à 460 hommes d’affaires accusés de détournement de fonds sous Ben Ali.

Lors d’une rencontre avec le président du patronat (Utica), le chef de l’Etat a fustigé mercredi soir, trois jours après son coup de force, les «mauvais choix économiques» faits ces dernières années en Tunisie.

M. Saied n’a pas encore nommé de Premier ministre. Il s’en est pris à «ceux qui pillent l’argent public». Ils sont «460» à devoir «13,5 milliards» de dinars (4 milliards d’euros) à l’Etat, a-t-il rappelé, en citant un ancien rapport d’une commission d’enquête sur la corruption et les malversations sous l’ancien régime du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.

Cet argent doit revenir au peuple tunisien.
Kais Saied, président tunisien

«Cet argent doit revenir au peuple tunisien», a martelé le président. Pour cela, il compte offrir à ces hommes d’affaires un arrangement judiciaire. En échange de l’abandon des poursuites, les sommes remboursées bénéficieraient aux régions marginalisées de Tunisie.

Phosphate

Il a aussi réclamé une relance de la production de phosphate, l’une des rares ressources naturelles du pays. Ancien fleuron de l’économie tunisienne, la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a vu sa production s’effondrer depuis la révolution de 2011, à cause d’un manque d’investissements et de troubles sociaux à répétition.

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