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Tunisie: Ben Ali et d'ex-responsables condamnés pour actes de torture

Le président déchu tunisien Ben Ali a été condamné samedi à Tunis pour actes de tortures pratiqués sur des officiers de l'armée.

07 avr. 2012, 13:39
epa03057603 (FILE) A file photo dated 07 November 2007 showing Tunisian President Zine Al-Abidine Ben Ali waving upon his arrival at the Olympic Stadium in Rades, Tunisia. Tunisians will mark the first anniversary of the fall of dictator Zine El Abidine Ben Ali on 14 January 2012 and take stock following a year of mixed blessings for the country that led the Arab world down the road of revolution. On January 14, 2011, Ben Ali and his wife went into exile in Saudi Arabia after a month of protests over his corrupt, repressive 23-year rule that unleashed a wave of uprisings across the region.  EPA/STRINGER *** Local Caption *** 00000401910642

La Cour d'appel du tribunal militaire de Tunis a condamné samedi le président tunisien déchu Ben Ali et d'anciens hauts responsables de son régime à des peines allant de deux à cinq ans de prison pour la torture d'officiers de l'armée, ont indiqué des sources judiciaires concordantes. Le verdict a été prononcé à "huis clos".

Selon une source judiciaire militaire, la cour d'appel militaire a maintenu à cinq ans la condamnation par contumace de Zine El Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite depuis sa chute le 14 janvier 2011.

Elle a en revanche réduit de moitié la peine de quatre ans de réclusion prononcée le 29 novembre en première instance à l'encontre d'anciens collaborateurs du régime, notamment Abdallah Kallel ancien ministre de l'Intérieur et Mohamed Ali Ganzoui, patron de la sûreté de l'Etat sur le banc des accusés.

Les faits de l'affaire dite "Baraket Essahel" - du nom d'une localité à 45 km au sud de Tunis - remontent à 1991 lorsque des officiers supérieurs de l'armée furent accusés de fomenter un coup d'Etat contre Ben Ali, général devenu président 4 ans auparavant.

Ces officiers avaient été remis par leurs supérieurs au ministère de l'Intérieur et avaient été l'objet, selon eux, de graves sévices dans les locaux des services de la sûreté de l'Etat.

Affaire politique

Ce procès décrit comme une "affaire politique" par la défense et les proches des accusés est le premier à porter sur des actes de torture en Tunisie depuis la chute de Ben Ali. Son régime était souvent épinglé pour sévices et violations des droits humains.

Les avocats des présumés tortionnaires ont plaidé la prescription des faits et soutenu que le procès avait un "caractère politique".

La famille de l'ex-ministre de l'Intérieur a dénoncé un "règlement de compte".

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