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Tunisie: la vente des biens du clan Ben Ali a rapporté des millions

La vente des biens confisqués à l'ex-dictateur Zine El Abidine Ben Ali et à son clan a rapporté plus de 490 millions de francs à la Tunisie depuis 2011, a annoncé mercredi le ministre des Finances Slim Chaker.

10 févr. 2016, 17:57
La Tunisie avait saisi des entreprises, des biens immobiliers, des voitures de luxe ou encore des bijoux appartenant à Ben Ali et son clan.

La vente des biens confisqués à l'ex-dictateur Zine El Abidine Ben Ali et à son clan a rapporté plus de 490 millions de francs à la Tunisie depuis 2011, a annoncé mercredi le ministre des Finances Slim Chaker. L'ancien dirigeant vit en exil en Arabie saoudite.

Dans les mois qui ont suivi la révolution, la Tunisie a saisi des entreprises, des biens immobiliers, des voitures de luxe ou encore des bijoux appartenant à Ben Ali, son épouse Leila Trabelsi, leur famille et des dizaines de proches. Parmi eux, figurent de nombreux hommes d'affaires.

"Lenteur du processus"

Seule une partie des biens a pour l'instant été revendue. Une exposition-vente organisée fin 2012 a notamment permis d'écouler une partie de la marchandise.

"Depuis 2011, nous avons vendu pour à peu près 1,5 milliard de dinars (dont) à peu près 1 milliard (environ 495 millions de francs) est rentré dans les caisses de l'Etat, parce que les autres 500 millions ont servi à payer les dettes", a déclaré M. Chaker à la presse.

Ces recettes ont été intégrées dans le budget public. Et elles ont permis à l'Etat d'emprunter moins d'argent, s'est félicité le ministre, tout en reconnaissant "des lenteurs" dans le processus.

 

Papiers en règle

"Ce n'est pas un sujet facile, nous faisons de notre mieux. Ce que je peux vous dire, c'est qu'au cours du second semestre 2015 nous avons accéléré la cadence de gestion de ces biens confisqués et nous essayons par tous les moyens de ramener le maximum de recettes vers les caisses de l'Etat", a-t-il assuré.

Parmi les difficultés, figure, selon le ministre, la nécessité que les biens aient des papiers en règle, ce qui n'est pas toujours le cas. Les objets doivent également être soumis à des expertises et à des appels d'offre.

"Il y avait beaucoup de voitures dont nous n'avions pas les clés et dont les cartes grises sont encore au nom des propriétaires", a argué M. Chaker.

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