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Turquie: Gül perd 80'000 suiveurs sur Twitter pour sa loi controversée

Abdullah Gül, le président turc, a donné mardi soir son feu vert à une loi controversée du gouvernement qui renforce le contrôle d'Internet. Conséquence: il a perdu 80'000 suiveurs sur son compte Twitter.

19 févr. 2014, 09:25
Abdullah Gül est particulièrement actif sur les réseaux sociaux.

Le président turc Abdullah Gül a perdu environ 80'000 suiveurs sur son compte Twitter. Les internautes entendent ainsi protester contre son feu vert donné mardi soir à une loi controversée du gouvernement islamo-conservateur renforçant le contrôle d'Internet.

M. Gül, particulièrement actif sur les réseaux sociaux, a annoncé curieusement sur Twitter qu'il promulguait la loi jugée "liberticide" par l'opposition et de nombreuses ONG de défense de la liberté d'expression.

Dès lors qu'il l'a fait, les internautes turcs ont lancé une campagne pour cesser de suivre le chef de l'Etat, qui a annoncé avoir pris cette décision après avoir obtenu l'assurance du gouvernement, dont il fut membre avant d'être élu à son poste en 2007, qu'il présenterait des amendements au texte sur plusieurs points controversés.

Les internautes, au nombre de 34 millions en Turquie, ont dénoncé la décision du président. "La censure approuvée, la Turquie tombe au rang des pays qui répriment le plus la liberté d'expression", écrit le député Faruk Demir sur son compte Twitter.

Amendement

De source parlementaire on précise que le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a proposé dès mardi soir aux partis représentés au Parlement d'amender son texte sur sa disposition la plus critiquée, qui accordait à l'autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) le droit de bloquer des sites internet sans décision de justice.

L'amendement proposé impose désormais à la TIB de communiquer sa décision de blocage à un tribunal, qui aura 48 heures pour se prononcer faute de quoi celle-ci sera annulée.

Adopté le 5 février, le projet de loi initial a provoqué une levée de boucliers de l'opposition et des ONG de défense de la liberté d'expression, qui ont crié à la censure et accusé le gouvernement de vouloir ainsi étouffer les accusations de corruption qui l'éclaboussent depuis deux mois.

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