Dès le début de la matinée, plus de 10'000 partisans du Parti de la justice et du développement (AKP) étaient massés dans la salle de d'Ankara théâtre d'un congrès extraordinaire du parti au pouvoir. Cette rencontre est intervenue à la veille de l'investiture du président élu Recep Tayyip Erdogan.
Plus de 20 000 venus en bus des quatre coins de la Turquie se pressaient aux portes de la salle, où le Premier ministre Erdogan et son successeur désigné Davutoglu sont arrivés sous les acclamations.
"C'est une journée historique pour la nouvelle Turquie. Notre président va continuer de transformer notre pays avec à ses côtés M. Davutoglu", s'est réjoui un militant de l'AKP.
Vote attendu au sein du parti
Ancien conseiller diplomatique puis ministre des Affaires étrangères de M. Erdogan, M. Davutoglu, 55 ans, a été désigné la semaine dernière par la direction de l'AKP pour lui succéder à la tête du parti et au poste de Premier ministre.
Seul et unique candidat, sa nomination doit être formellement approuvée par les militants du parti au pouvoir en fin de journée.
A la tête du pays depuis 2003, M. Erdogan a été élu chef de l'Etat pour un mandat de cinq ans, dès le premier tour de l'élection présidentielle, disputée pour la première fois au suffrage universel direct. Il succède à son compagnon de route de l'AKP, Abdullah Gül.
Bien décidé à conserver les rênes du pays, M. Erdogan a annoncé son intention de renforcer ses prérogatives de président, très protocolaires, en réformant la Constitution.