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Turquie: plus de 18'000 fonctionnaires limogés par un nouveau décret

Plus de 18'000 personnes ont été limogées dimanche en Turquie. Parmi elles, des fonctionnaires de police, des membres des forces armées, des employés du ministère de la Justice ou encore du ministère de l'Education. Des médias ont aussi été fermés.

08 juil. 2018, 08:45
Ces purges orchestrées par Recep Tayyip Erdogan sont vivement critiquées par l'opposition et les organisations de défense des droits de l'homme qui y voient une tentative de faire taire toute voix critique.

Plus de 18'000 personnes ont été limogées par un décret-loi publié dans le Journal officiel dimanche. Parmi elles figurent de très nombreux membres des forces de l'ordre, mais aussi des enseignants et universitaires.

Au total, 18'632 personnes, dont plus de 9000 fonctionnaires de police et 6000 membres des forces armées, ont vu leur nom publié dans le décret de dimanche. Environ 1000 employés du ministère de la Justice et 650 du ministère de l'Education ont également été renvoyés.

Douze associations, trois journaux et une chaîne de télévision ont aussi été fermés. De plus, le texte annonce que 148 personnes, limogées par de précédents décrets, ont été réintégrées dans la fonction publique.

Etat d'urgence

Ce texte est présenté par les médias comme le dernier avant une probable levée de l'état d'urgence lundi, après la prestation de serment du président Recep Tayyip Erdogan réélu le 24 juin pour un nouveau mandat. Il avait été instauré au lendemain du putsch manqué de juillet 2016 et sans cesse renouvelé depuis.

Lundi marquera également l'entrée en vigueur d'un système présidentiel en vertu d'une révision constitutionnelle adoptée par référendum en avril 2017. Sous ce nouveau système, l'ensemble des pouvoirs exécutifs reviennent au président, qui pourra notamment promulguer des décrets présidentiels.

Faire taire les critiques

Selon l'ONG Human Rights Joint Platform (Ihop), 112'679 personnes avaient été limogées au 20 mars 2018, dont plus de 8000 dans les forces armées, environ 33'000 parmi le personnel du ministère de l'Education et 31'000 au sein du ministère de l'Intérieur, dont 22'600 au sein de la Direction générale de la Sûreté. Des milliers d'autres ont été suspendues.

Ces purges sont vivement critiquées par l'opposition et les organisations de défense des droits de l'homme, qui y voient une tentative de faire taire toute voix critique.

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