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Twitter sera bientôt débloqué selon le président turc

Le blocage de Twitter serait prochainement levé en Turquie. L'annonce a été faite dimanche par le président turc Abdullah Gül.

23 mars 2014, 19:15
Turkish president Abdullah Gul holds a speech during his visit in the Federal Palace of Switzerland in Bern, on Thursday, November 25, 2010. Gul is on an official two day state visit in Switzerland. (KEYSTONE/POOL/Peter Schneider)

Le président turc Abdullah Gül a déclaré dimanche que le blocage de Twitter serait prochainement levé. Cette initiative du Premier ministre Erdogan, qui a assumé ce week-end cette mesure, a provoqué une avalanche de critiques en Turquie et sur le plan international.

"Il n'est légalement pas possible de fermer Internet et de tels sites" comme Twitter, a dit M. Gül, avant son départ pour les Pays-Bas où a lieu à partir de lundi une conférence internationale sur la sécurité nucléaire. "Je pense que le problème sera réglé bientôt", a-t-il assuré.

Situation "déplaisante"

"C'est évidemment une situation déplaisante pour un pays développé comme la Turquie qui est un acteur régional de poids, et en négociations avec l'Union européenne. Pour cette raison, ce problème sera surmonté rapidement", a-t-il ajouté. Le président a également confirmé que le site de microblogging Twitter avait engagé un avocat en Turquie pour négocier avec les autorités.

M. Abdullah Gül, qui est un utilisateur régulier des réseaux sociaux, a dénoncé vendredi sur son compte Twitter le blocage la veille de ce réseau social par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale de corruption. Le président turc est le plus haut responsable à s'être insurgé contre cette mesure.

Faire taire les accusations

La menace, jeudi soir, de M. Erdogan d'"éradiquer Twitter" lui a attiré l'ire de la communauté internationale. La décision d'Ankara a été très largement perçue comme une tentative du gouvernement de faire taire les accusations de corruption mettant en cause le Premier ministre et son proche entourage.

M. Erdogan a lui en revanche déclaré ce week-end lors de meetings de campagne qu'il ne tiendrait pas compte des critiques occidentales.

Il a toutefois renouvelé ses attaques contre les réseaux sociaux, Facebook et YouTube, qu'il avait précédemment menacé d'interdire après les élections municipales du 30 mars.

Ce scrutin a des allures de référendum pour ou contre le chef du gouvernement au pouvoir depuis 2003.

Augmentation évoquée

Par ailleurs, loin de brider l'utilisation de Twitter, l'interdiction a provoqué une explosion du nombre de tweets, qui ont augmenté au total de 138%, selon une étude réalisée par la société d'analyse des des médias sociaux Brandwatch.

Furieux, les Turcs ont eu recours aux réseaux privés virtuels (VPN) et changé de système de noms de domaines (DNS) pour contourner les restrictions.

Selon M. Gül, le site de microblogging a engagé un avocat en Turquie pour négocier avec les autorités.

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