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Typhon Haiyan: la désolation règne à Guiuan, première ville touchée

Aux Philippines, le typhon Haiyan a d'abord touché le port de pêche de Guiuan. La désolation règne dans la ville depuis vendredi. Les survivants sont prêts à tuer pour trouver à manger.

12 nov. 2013, 07:07
Le port de pêche de Guiuan, où le typhon Haiyan a frappé les Philippines en premier vendredi, est en ruines.

Le port de pêche de Guiuan, où le typhon "Haiyan" a touché terre, dans le centre des Philippines, n'est plus désormais qu'un amas de ruines. Des survivants traumatisés semblent prêts à tuer pour pouvoir trouver à manger.

Guiuan est la première ville des Philippines dans laquelle avait débarqué l'explorateur portugais Fernand de Magellan en 1521. L'endroit était connu pour ses plages et sa riche histoire coloniale.

Il va rester dans les mémoires pour avoir été le premier frappé vendredi passé par l'un des plus puissants typhons à avoir jamais touché terre. Depuis, la population est privée de tout: eau, nourriture, électricité, toit.

Des hélicoptères transportant soldats et journalistes ont permis lundi de prendre la mesure du cataclysme qui a frappé la région. Les maisons sont rasées, les arbres arrachés et les survivants traumatisés.

Voleurs armés

"C'est terrifiant ici. Des voleurs armés rodent. S'ils savent que vous avez stocké de la nourriture, ils vont entrer de force dans votre maison et vous voler, sous la menace d'une arme", raconte un habitant terrorisé.

D'autres résidents confirment l'existence de ces hommes armés de pistolets à la recherche non pas d'argent, mais de riz, devenu une denrée de luxe dans une ville dévastée.

Rien n'a résisté

Arbres, poteaux électriques, maisons, stade, système d'approvisionnement en eau, télécommunications, rien ou presque n'a résisté au typhon et à ses vents dépassant les 300 km/heure. Pas même l'église du XVIIIe siècle qui a perdu son toit.

Dans un entrepôt, un des rares bâtiments encore debout, la foule pille tout ce qu'elle peut trouver: nourriture bien sûr, mais aussi vêtements, jouets, et autres babioles. "Nous ne pouvons rien faire ici", se désole un policier. "Nous sommes si peu, et ils sont si nombreux".

Tacloban sinistré

Sur l'île de Leyte, qui a reçu une grande partie de l'attention du gouvernement et de l'aide ces derniers jours, les autorités craignent la mort de plus de 10'000 personnes. Mais à Samar, le bilan officiel, bien que probablement sous-évalué, est pour l'instant beaucoup moins lourd, le gouverneur de l'île ayant confirmé 433 morts.

Et à Guiuan, les habitants estiment, eux aussi, que les morts seront relativement peu nombreux. "Moins d'une centaine", assure un homme aux vêtements en lambeaux.

Le typhon "Haiyan" a tué 10'000 personnes dans la seule ville de Tacloban, ont déclaré mardi les autorités locales.

Les secours s'attendent à un bilan encore plus lourd lorsqu'ils parviendront à gagner les zones du centre des Philippines encore isolées quatre jours après le passage du typhon.

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