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Ukraine: accords de paix avec la Russie envisagés, mais sans grand empressement

A Berlin, les chefs d'États russe, ukrainien, français et allemand ont évoqué la situation belliqueuse entre l'Ukraine et la Russie. Les principaux acteurs du conflit ont convenu d'une renégociation des accords de paix d'ici fin novembre. Mais "il reste du pain sur la planche", s'est désolée Angela Merkel.

20 oct. 2016, 07:32
Angela Merkel a sollicité l'appui de François Hollande pour mener les pourparlers entre présidents russe et ukrainien.

Le premier sommet depuis un an sur l'Ukraine avec les chefs d'Etat russe et ukrainien a abouti mercredi soir à Berlin à une promesse de sortir de l'ornière d'ici fin novembre les accords de paix. Il n'a toutefois pas donné lieu à "un miracle", selon la chancelière allemande Angela Merkel.

Ces difficiles pourparlers à Berlin sur le conflit ukrainien entre le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue ukrainien, Petro Porochenko, sous les auspices de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande, visaient à relancer les accords de paix de Minsk de février 2015, qui sont dans l'impasse depuis des mois. Après cinq heures de pourparlers, aucune avancée concrète immédiate n'a été annoncée.

"Aujourd'hui n'a pas donné lieu à un miracle, mais nous avons discuté d'un processus de travail qui a de nombreux d'aspects", a dit Mme Merkel au côté du président français François Hollande. Elle a évoqué la création prochaine d'une "feuille de route" traitant en particulier du cessez-le-feu toujours très aléatoire entre forces ukrainiennes et rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine.

Beaucoup de pain sur la planche

"Il y a beaucoup de pain sur la planche", a-t-elle résumé, insistant sur l'absence d'alternative aux accords existants. Selon le chef de l'Etat ukrainien, qui a organisé sa propre conférence de presse, cette feuille de route doit être rédigée "d'ici fin novembre" et a pour ambition "la mise en oeuvre de tous les accords de Minsk".

 

 

Ce document doit être élaboré par les chefs des diplomaties des quatre pays concernés. "Il faut respecter les étapes successives de Minsk et ne pas les anticiper", a souligné de son côté M. Hollande. Les accords comprennent notamment les épineuses questions du respect du cessez-le-feu, de l'organisation d'élections dans l'Est ukrainien - tenu par les rebelles pro russes -, de la libération des prisonniers détenus dans chaque camp et de la restauration du contrôle par l'Ukraine de sa frontière orientale avec la Russie.

Autonomie réclamée

M. Porochenko a souligné que des élections étaient impossibles sans "retrait inconditionnel des unités armées étrangères", une référence à la présence de forces russes aux côtés des rebelles dans l'est du pays, qui a toujours été démentie par Moscou. La Russie veut pour sa part comme préalable un statut spécial d'autonomie pour la partie orientale du pays. Kiev veut de son côté s'assurer au préalable que des élections vraiment libres pourront s'y tenir.

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