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Ukraine: Christian Levrat contre des sanctions visant la Russie

Selon Christian Levrat, la Suisse ne peut se permettre de prendre des sanctions contre la Russie. Le rôle de médiateur endossé par la Confédération dans cette cris, lui impose la neutralité d'après le président du PS.

23 mars 2014, 08:07
levrat

La Suisse ne devrait pas prendre de sanctions contre la Russie à cause de l'annexion de la Crimée, selon Christian Levrat. Le président du PS pointe le rôle de médiateur joué dans la crise ukrainienne par la Confédération, qui assume la présidence de l'OSCE en 2014.

"Le rôle de la Suisse est tout autre que ceux de l'Union européenne et des Etats-Unis", souligne le conseiller aux Etats fribourgeois dans une interview à la "NZZ am Sonntag". "La Suisse apparaît comme une médiatrice. C'est pourquoi elle ne devrait pas se rallier aux sanctions d'autres pays, dont la réaction est aisément compréhensible", ajoute-t-il.

Jusqu'ici, la Suisse n'a pas adopté les mesures de l'Union européenne et les Etats-Unis, qui ont imposé des restrictions de visas et le gel de leurs avoirs à des dizaines de personnalités russes. Le Conseil fédéral va toutefois devoir d'ici peu se prononcer sur cette question.

Selon Christian Levrat, on ne devrait cependant pas décider d'un renoncement aux sanctions dans le but de sauvegarder des intérêts économiques, comme dans le cas du rôle joué par la Suisse dans le dossier du gaz russe. Un renoncement représenterait pour le président du PS "une contribution à la paix et à la stabilité à l'intérieur de l'OSCE".

Enorme scandale

Christian Levrat se montre sévère vis-à-vis du conseiller fédéral Ueli Maurer, qui a vivement critiqué la présidence suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans une interview à la "Weltwoche". D'après Ueli Maurer, cette fonction est problématique pour la neutralité de la Suisse, des propos qu'il a ensuite en partie regrettés.

"Le comportement de M. Maurer est désespérant", martèle le conseiller aux Etats fribourgeois. "Il a choisi un moment de risque réel de guerre entre l'Ouest et l'Est pour tirer dans le dos du président de la Confédération Didier Burkhalter qui s'efforçait de parvenir à la paix", affirme-t-il. Pour Christian Levrat, il s'agit de "l'un des plus gros scandales" auquel il ait jamais été confronté.

"Ueli Maurer trahit les intérêts de notre pays - par pression de son parti ou par stupidité", lance le Fribourgeois, qui pense que l'attitude de M. Maurer pourrait lui porter préjudice au moment des élections fédérales.

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