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Ukraine: l'OSCE admet que la trêve, violée au moins 2400 fois, est un échec

La trêve conclue en Ukraine le 5 septembre a depuis été violée au moins 2400 fois. Alors que 4 soldats ukrainiens ont été tués lors des 24 dernières heures, l'OSCE a constaté jeudi que l'accord était un échec et qu'il était devenu, de fait, caduc.

13 nov. 2014, 19:09
4 soldats ont été tués au cours des 24 dernières heures. En tout, la guerre a déjà fait plus de 4000 morts.

Violée plus de 2400 fois, la trêve dans l'Est de l'Ukraine conclue le 5 septembre est pratiquement caduque, a estimé jeudi le représentant pour l'Ukraine de l'OSCE. La guerre a tué plus de 4000 personnes, dont quatre soldats ukrainiens ces dernières 24 heures, selon le porte-parole de l'armée régulière.

"Depuis l'accord de Minsk (...), plus de 100 soldats ukrainiens et des dizaines de civils ont été tués", a noté le représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Ihor Prokoptchouk, cité par le journal autrichien "Die Presse".

Pour lui, Kiev n'est pas en cause. "Toutes les troupes ukrainiennes ont reçu l'ordre de respecter le cessez-le-feu. Mais quand elles sont attaquées, elles ripostent", a-t-il dit.

"Nous ne pouvons pas prévoir (quand une attaque va se produire) mais nous devons toujours être prêts", affirmait de son côté Andriy Lissenko, porte-parole de l'armée ukrainienne, précisant que les réservistes de l'armée se préparaient à intervenir si nécessaire.

Il a précisé que les bombardements sur les zones résidentielles dans les régions séparatistes de Lougansk et de Donetsk se sont intensifiés tandis que la Russie continue d'acheminer du matériel au profit des rebelles, selon Kiev.

Donetsk dans la tourmente

Un journaliste de Reuters a ainsi vu une colonne de 50 véhicules se dirigeant vers Donetsk, mardi, avec des lance-roquettes et des pièces d'artillerie. L'aéroport reste l'épicentre de violents combats, a déclaré le service de presse de l'opération militaire ukrainienne.

Mercredi soir, plusieurs explosions ont été entendues jusque dans le centre, selon des journalistes de l'AFP sur place. Dans la matinée de jeudi, de rares échanges de tirs se sont poursuivis tout près de l'aéroport.

"La probabilité d'une autre invasion du territoire ukrainien par les troupes russes est élevée. Cela peut se produire à tout moment", a dit Zorian Chkiriak, conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur.

Malgré cette situation, les forces gouvernementales ukrainiennes ont affirmé ne pas avoir l'intention de renoncer au cessez-le-feu, point essentiel d'une série de dispositions acceptées par le président Petro Porochenko lors de la réunion à Minsk.

Echec "catastrophique"

Leur version des faits est contestée par Moscou. Pour le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères pour qui ce sont les troupes ukrainiennes qui violent le protocole de Minsk. "(L'échec d'un cessez-le-feu) ne doit pas être permis", a dit Alexandre Loukachevitch cité par l'agence de presse Interfax.

"Cela serait catastrophique pour la situation de l'Ukraine", a-t-il jugé, affirmant qu'il n'y avait aucun soldat russe dans l'est de l'Ukraine.

Menaces de nouvelles sanctions

Pendant ce temps, la pression internationale augmente sur Moscou, menacée de nouvelles sanctions après la confirmation par l'OTAN de l'entrée de troupes russes dans l'Est séparatiste de l'Ukraine où l'ONU a dit craindre une "guerre totale".

La porte-parole du Département d'État américain Jen Psaki a déclaré que Washington "continuait de travailler" avec l'Union européenne en vue d'éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie.

Mardi, la chancelière allemande Angela Merkel avait toutefois indiqué que l'UE ne prévoyait pas de nouvelles mesures contre la Russie, mise à part la possibilité d'allonger la liste des responsables ukrainiens prorusses visés par les sanctions déjà approuvées.

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