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Ukraine: le cessez-le-feu semble avoir été respecté selon Poutine et Porochenko

La trêve négociée vendredi entre l'Ukraine, la Russie et les forces séparatistes ukrainiennes pro-russes à Minsk en Biélorussie, semble avoir été respectée sur le terrain ce samedi matin. Le président ukrainien Petro Porochenko et son homologue russe Vladimir Poutine en ont convenu lors d'un entretien téléphonique ce samedi.

06 sept. 2014, 17:15
Le président ukrainien Petro Porochenko et son homologue russe Vladimir Poutine sont convenus samedi lors d'un entretien téléphonique que le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine était globalement respecté.

Le président ukrainien Petro Porochenko et son homologue russe Vladimir Poutine sont convenus samedi lors d'un entretien téléphonique que le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine était globalement respecté. Mais des mesures supplémentaires seront nécessaires pour garantir sa viabilité.

"(Les deux dirigeants) ont aussi souligné la nécessité d'une implication maximale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans la surveillance de la situation (...) et d'une coopération dans la fourniture d'une aide humanitaire ukrainienne et internationale", écrit la présidence ukrainienne dans un communiqué.

Le cessez-le-feu entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine est entré en vigueur vendredi en fin d'après-midi. Il s'inscrit dans le cadre d'un plan de paix destiné à mettre fin à cinq mois de combats dans l'est de l'Ukraine.

Calme

La nuit a été calme dans les principales villes de l'est de l'Ukraine après l'entrée en vigueur vendredi soir d'un cessez-le-feu conclu entre Kiev et les rebelles pro-russes, ont rapporté des journalistes de l'AFP. Aucun incident n'a été reporté.

A Donetsk, capitale régionale et chef-lieu de la rébellion prorusse, "la nuit de vendredi à samedi a été calme", a indiqué samedi matin la mairie dans un communiqué. "On n'a reçu aucune information sur des tirs, salves ou explosions dans la ville".

A Marioupol, port stratégique sur les bords de la mer d'Azov qui craignait ces derniers jours un assaut des prorusses, la situation était également calme.

Deux volontaire du bataillon Azov qui combat aux côtés des troupes ukrainiennes ont confirmé a à l'AFP que la nuit avait été "très calme" et qu'ils n'avaient entendu aucun bruit suspect. "C'est surprenant", a dit l'un d'eux.

Kiev et les rebelles prorusses ont signé vendredi à Minsk un cessez-le-feu destiné à mettre un terme à un conflit de près de cinq mois dans l'Est. Il a fait 2600 morts et un demi-million de réfugiés et déplacés.

Obama sceptique

La trêve a été conclue lors d'une réunion du groupe de contact tripartite dans la capitale bélarusse. Des représentants de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) étaient présents. L'OSCE sera d'ailleurs chargée de veiller au respect de cette trêve.

L'accord a été salué par Kiev, comme par Moscou, mais il laisse Barack Obama "sceptique". Cet accord est très loin du plan de paix souhaité par le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

Et comme les troupes ukrainiennes ont perdu du terrain ces dernières semaines, la suspension des hostilités constitue donc un succès pour les séparatistes et pour la Russie. Car la trêve pourrait entériner la perte pour Kiev de plusieurs villes de l'est de l'Ukraine.

Application totale

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé "tous ceux qui sont impliqués dans cet accord à faire preuve de bonne volonté et à prendre des mesures concrètes pour l'appliquer totalement, de manière urgente et efficace".

Le président américain Barack Obama a déclaré que le cessez-le-feu devait être suivi d'effets "sur le terrain". Il a souligné qu'il serait préférable, malgré cet accord, d'"imposer des sanctions, quitte à les lever ensuite".

Réunis vendredi à Bruxelles, les ambassadeurs des pays de l'UE sont à cet égard parvenus à un accord de principe pour imposer de nouvelles sanctions économiques à la Russie.

Ces sanctions doivent accroître l'efficacité des mesures déjà en place. Elles visent aussi à promouvoir un changement d'attitude de la Russie en Ukraine, ont annoncé peu avant minuit les présidents de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de l'Union européenne (UE), Herman Van Rompuy.

Sanctions ciblées

Le paquet comprend des mesures renforcées concernant l'accès aux marchés des capitaux, la défense, les biens à double usage civil et militaire et les technologies sensibles. En outre, des noms ont été ajoutés à la liste de personnes visées par des sanctions ciblées (gel des avoirs et interdiction de visa), ont indiqué MM. Van Rompuy et Barroso.

Lorsqu'elle aura été formellement adoptée, cette série de mesures sera publiée au Journal officiel de l'UE. Ce qui permettra leur entrée en vigueur, probablement mardi, selon une source diplomatique.

Anders Fogh Rasmussen prudent

L'OTAN a dit vendredi espérer que le cessez-le-feu constitue "le début d'un processus politique constructif". A l'issue d'un sommet organisé au Pays de Galles (Grande-Bretagne), le secrétaire général de l'Alliance atlantique Anders Fogh Rasmussen s'est montré prudent.

"Une chose est de décréter un cessez-le-feu. Mais la prochaine étape cruciale est l'application de bonne foi (du cessez-le-feu) et cela reste à voir", a-t-il déclaré.

L'OTAN maintient sa présence

Lors de ce sommet, les dirigeants de l'Alliance ont annoncé la création d'une force "très réactive" capable d'être déployée en quelques jours en cas de crise. Ils ont aussi souligné leur intention de maintenir la présence de l'OTAN dans l'est de l'Europe.

La création de la nouvelle force de l'OTAN a aussitôt été critiquée par Moscou. "Il s'agit d'une modification significative de la situation militaire dans la région", a déclaré le représentant de la Russie auprès de l'Alliance, Alexandre Grouchko.

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