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Ukraine: le nouveau gouvernement dévoilé mercredi soir

L'annonce de la composition du nouveau gouvernement ukrainien sera faite mercredi à 19 heures (18 heures en Suisse) devant les manifestants, place de l'Indépendance à Kiev.

26 févr. 2014, 10:42
epa04095537 Ukrainian opposition supporters crowd the Independence Square during continuing protest in downtown Kiev, Ukraine, 22 February 2014. The protesters on Independence Square in Kiev stuck to their demand for Yanukovych to step down. They remained on the Maidan and reinforced barricades in the capital overnight, in defiance of the deal reached a day earlier that stipulates they must withdraw from public buildings.  EPA/IGOR KOVALENKO

La composition du nouveau gouvernement d'union nationale ukrainien sera dévoilée mercredi soir sur le Maïdan, la place centrale de Kiev occupée par les manifestants, a annoncé un député.

L'annonce sera faite à 19 heures (18 heures en Suisse) devant les manifestants, place de l'Indépendance à Kiev, haut lieu de la contestation occupé depuis plus de trois mois, a indiqué le député Valery Patskan sur le site internet de son parti, Oudar. Oudar (Coup) est le mouvement de Vitali Klitschko, le champion du monde de boxe devenu l'un des leaders de l'opposition et candidat à la présidentielle du 25 mai.

Les consultations politiques se poursuivent donc mercredi pour former un gouvernement de transition que devrait approuver le Parlement, après la destitution le week-end dernier du président Viktor Ianoukovitch.

Les noms les plus fréquemment cités pour le poste de Premier ministre sont ceux du banquier et dirigeant de la contestation Arseni Iatseniouk, de l'oligarque d'opposition Petro Porochenko et de l'ancienne chef du gouvernement Ioulia Timochenko.

Cette dernière a toutefois déjà indiqué qu'elle ne briguait pas le poste et s'apprêtait à aller se faire soigner en Allemagne. Le gouverneur pro-russe de la région de Kharkiv, Mikhaïlo Dobkine, s'est lui déclaré candidat. La campagne électorale a débuté mardi et les candidats ont jusqu'au 30 mars pour s'inscrire.

Apaisement recherché

Les Occidentaux et la Russie ont cherché mardi à apaiser la tension à propos de l'Ukraine, où les autorités provisoires luttent pour prévenir une faillite et faire obstacle aux tentations séparatistes du sud et de l'est. Après avoir mis en doute lundi la légitimité des nouveaux dirigeants ukrainiens et déclaré ne pas se voir "travailler" avec un gouvernement issu d'une "révolte", Moscou a adopté un ton plus conciliant.

Tout en se déclarant opposé à une présidentielle anticipée, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré qu'"il serait dangereux et contreproductif de forcer l'Ukraine à un choix "soit vous êtes avec nous, soit contre nous"".

A Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry est allé dans le même sens: "Il ne s'agit pas d'un jeu (...) il s'agit du peuple d'Ukraine et des choix d'avenir des Ukrainiens".

Versement incertain

"Nous proposons du soutien, pas de l'ingérence", a affirmé le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, alors que le numéro deux de la diplomatie américaine William Burns est arrivé mardi après-midi à Kiev.

La Russie avait annoncé en décembre un crédit de 15 milliards de dollars, dont elle n'a pour le moment versé que 3 milliards, ainsi qu'une forte baisse des prix du gaz. Le versement du solde du prêt paraît désormais incertain au vu des tensions entre les deux capitales.

Selon le ministre ukrainien des Finances par intérim Iouri Kolobov, Kiev a besoin de 35 milliards de dollars sur deux ans et place ses espoirs dans l'organisation d'une conférence de donateurs occidentaux. Cette requête a reçu un accueil favorable auprès des Européens.

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