Le bilan du conflit dans l'est de l'Ukraine dépasse désormais les 3000 morts, a déclaré lundi le secrétaire général adjoint de l'ONU aux droits de l'homme. Ce nouveau bilan inclut les victimes du vol de Malaysia Airlines, qui s'est écrasé le 17 juillet près de la frontière russe. Les chiffres réels pourraient être plus élevés.
Le nombre de décès confirmés dus au conflit est de 2729, auxquels il faut ajouter les 298 victimes du Boeing de la Malaysia Airlines, a dit Ivan Simonovic lors d'une réunion extraordinaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
"Ce nombre comprend les décès recensés sur la base des informations disponibles et (...) le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé", a ajouté le secrétaire général adjoint.
Le 29 août, ce même responsable avait fait état de 2593 tués en cinq mois de conflit en Ukraine. Il avait recensé alors non seulement les belligérants, mais aussi les civils, sans tenir compte des victimes du vol MH17.
L'Ukraine et les Etats-Unis accusent les séparatistes pro-russes d'avoir abattu l'avion de ligne par erreur, à l'aide d'une batterie de missiles fournie par la Russie. Moscou et les rebelles rejettent cette accusation.
Nouvelles sanctions européennes
L'Union européenne va appliquer ce lundi les nouvelles sanctions qu'elle a décidées à l'encontre de la Russie malgré le cessez-le-feu en Ukraine, a annoncé la Commission européenne. Les détails de ces mesures seront publiés mardi au plus tard dans le Journal officiel, a-t-elle ajouté.
"L'ensemble (des mesures) doit être officiellement mis en oeuvre par les Etats membres ultérieurement aujourd'hui via une procédure écrite", a dit une porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde-Hansen, à la presse.
Ces nouvelles sanctions devraient restreindre l'accès aux marchés des capitaux pour les grandes compagnies pétrolières russes Rosneft, Transneft et les activités pétrolières du géant gazier Gazprom, a indiqué une source européenne.