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Ukraine: une avenue à Kiev renommée du nom d'un ancien collaborateur nazi

L'avenue de Moscou deviendra l'avenue Stephan Bandera, considéré comme un ancien collaborateur nazi. Ce changement intervient un an après que le président ukrainien ait décidé d'interdire toute propagande communiste dans le pays.

07 juil. 2016, 18:20
L'avenue Moscou située à Kiev sera renommée du nom d'un nazi.

La ville de Kiev a annoncé jeudi que "l'avenue de Moscou" serait renommée en l'honneur du chef de file des nationalistes ukrainiens Stepan Bandera. Moscou considère ce dernier comme un ancien collaborateur nazi.

Les députés du conseil municipal ont décidé de renommer cinq rues de la capitale ukrainienne lors de leur session consacrée notamment aux lois sur la "désoviétisation" du pays. L'avenue de Moscou, située en dehors du centre de Kiev, devient l'avenue Stepan Bandera. Ce dirigeant a particulièrement été actif dans les années 1930-1950.

 

Ce dernier reste un personnage controversé en Ukraine où beaucoup le considèrent comme un héros national et symbole de la lutte pour l'indépendance de cette ancienne république soviétique tandis que d'autres l'accusent d'avoir collaboré avec les nazis.

Il était le chef idéologique des combattants antisoviétiques qui ont affronté l'Armée rouge et massacré des dizaines de milliers de Polonais dans l'ouest de l'Ukraine. Une partie du mouvement nationaliste ukrainien avait collaboré avec les nazis avant de les combattre. Empoisonné par un agent du KGB en 1959 à Munich, Stepan Bandera est abhorré en Russie.

"Désoviétisation" rampante 

Le président ukrainien Petro Porochenko a promulgué en mai de l'année dernière des nouvelles lois interdisant toute "propagande communiste" dans le pays. Ces lois visent à rompre avec le passé soviétique de l'Ukraine au moment où les autorités combattent des séparatistes prorusses, pour beaucoup nostalgiques de l'URSS, dans l'Est où le conflit a déjà fait plus de 9400 morts depuis avril 2014.

Les lois interdisent entre autres les symboles soviétiques et nazis, condamnent ces deux régimes tout en glorifiant les combattants nationalistes ayant un temps lutté aux côtés des nazis contre les forces soviétiques.

Les monuments à la gloire de responsables soviétiques, dont les nombreuses statues de Lénine, doivent être démontés de même que doivent être rebaptisées les localités, rues ou entreprises faisant référence au communisme, très nombreuses en Ukraine.

Dnipro et non plus Dnipropetrovsk

Plusieurs villes ont déjà été renommées, à l'instar d'Artemivsk, une ville de l'est de l'Ukraine portant le nom d'un partisan de Staline, qui a repris son ancienne identité de Bakhmout.

Dnipropetrovsk est de son côté devenue Dnipro. La ville devait son nom depuis l'époque soviétique à Grigori Petrovski, un des leaders bolchéviques en Ukraine après la révolution de 1917 et son dirigeant de facto de 1922 à 1938. En 1922, il signa l'accord formel sur l'intégration de l'Ukraine à l'URSS.

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