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Ukraine: Viktor Ianoukovitch voulait nettoyer "Maïdan"

Le président destitué ukrainien Viktor Ianoukovitch aurait planifié une vaste opération de répression contre les manifestants de la place de l'Indépendance à Kiev selon des documents mis en ligne par l'ancien vice-ministre de l'Intérieur.

25 févr. 2014, 08:00
In this image made from video released by the Regional Administration of Kharkiv and distributed by AP Video, Viktor Yanukovych, President of Ukraine,  speaks in Kharkiv, Ukraine, Saturday, Feb. 22, 2014. Protesters took control of Ukraine's capital Saturday, seizing the president's office as parliament voted to remove him and hold new elections.  Yanukovych described the events as a coup and insisted he would not step down. After a tumultuous week that left scores dead and Ukraine's political destiny in flux, fears mounted that the country could split in two ? a Europe-leaning west and a Russian-leaning east and south.  (AP Photo / Regional Administration of Kharkiv)

Viktor Ianoukovitch, avant qu'il ne soit destitué de la présidence ukrainienne, avait planifié une opération de répression massive des manifestations. Il aurait engagé 22'000 policiers appuyés par des véhicules blindés, à en croire un document qui a été diffusé en ligne.

Des journalistes ukrainiens passent actuellement au crible des milliers de documents qui, disent-ils, ont été retrouvés non loin de la luxueuse résidence de Ianoukovitch dans les environs de Kiev, après la fuite de ce dernier dans l'est du pays.

Le député Hennadi Moskal, ancien vice-ministre de l'Intérieur, a diffusé en ligne un document détaillant un plan visant à encercler la place de l'Indépendance, "Maïdan", avec des "snipers" chargés d'ouvrir le feu sur les manifestants en contrebas.

Parmi les 22'000 policiers qui auraient été mobilisés pour l'opération figurent 2000 membres de la police anti-émeutes "Berkout", lit-on dans le document.

Hennadi Moskal, qui est membre du parti Batkivchtchina de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, dit avoir rendu public le document pour presser les nouvelles autorités du pays de traduire Viktor Ianoukovitch devant la justice.

D'autres documents seront rendus publics cette semaine, a dit à Reuters l'un des journalistes occupés à les passer au crible.

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