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Ultimatum de la Corée du Nord à la Corée du Sud

L'armée de Corée du Nord a lancé mardi un "ultimatum" à Séoul. Elle menace d'attaquer la Corée du Sud sans avertissement si les manifestations anti-Pyongyang devaient se poursuivre dans le sud.

16 avr. 2013, 07:00
L'actuel leader nord-coréen, Kim Jong-un, a pris part à une cérémonie d'hommage à la mémoire de son père, le défunt Kim Jong-il, et de son grand-père Kim Il-sung.

Le commandement suprême de l'armée a averti dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle nord-coréenne : "notre action de représailles débutera sans aucun avertissement à partir de maintenant tant que ces actes criminels trois fois maudits et blessant la dignité du commandement suprême de la Corée du Nord se poursuivront à Séoul".

La menace nord-coréenne semblait faire référence à un rassemblement lundi à Séoul durant lequel des manifestants ont brûlé des portraits du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-Sung, de son fils Kim Jong-Il et son petit-fils et dirigeant actuel Kim Jong-Un.
 
Le commandement suprême de l'armée a ajouté que si la Corée du Sud voulait vraiment le dialogue et les négociations, "elle devrait s'excuser pour toutes les actions hostiles à la Corée du Nord". La présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, a récemment laissé entendre qu'il fallait ouvrir un dialogue et "écouter" ce que la Corée du Nord a à dire. Mais Pyongyang avait refusé l'offre.
 
Fête des fleurs
 
Après des semaines de tensions croissantes sur la péninsule coréenne, beaucoup d'observateurs s'attendaient lundi à voir le régime communiste procéder à une vaste parade militaire à l'occasion du "jour du soleil". Ce dernier correspond à l'anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, né le 15 avril 1912 et mort en 1994.
 
Au lieu de cela, la capitale a été le théâtre d'une fête des fleurs baptisée du nom de Kim, qui avait accédé au pouvoir en 1948. D'après des Nord-Coréens ayant fui le régime, les autorités de Pyongyang, qui peinent à nourrir la population, ont distribué des rations supplémentaires de riz et de céréales.
 
"Les gens décorent les rues pour des événements politiques. Ce n'est pas du tout une ambiance de guerre", a affirmé un Nord-Coréen installé au Sud relatant les propos d'une connaissance au Nord.
 
Augmenter le potentiel nucléaire
 
L'agence de presse officielle KCNA a rapporté que la population s'était massée au pied d'une statue de Kim Il-sung aux cris de "Mon père, notre grand leader".
 
L'actuel leader nord-coréen, Kim Jong-un, a pris part à une cérémonie d'hommage à la mémoire de son père, le défunt Kim Jong-il, et de son grand-père Kim Il-sung. Il se trouvait en compagnie d'autres hauts responsables du régime, dont son oncle, l'influent Jang Song-thaek, et les plus hauts généraux de l'armée.
 
"Nous allons augmenter, en quantité, notre potentiel nucléaire militaire, qui est le trésor d'une Corée unifiée (...). A aucun prix nous ne transigerons sur cela", a souligné Kim Yong-nam, à la tête du Présidium de l'Assemblée suprême populaire, lors d'une réunion de hauts responsables à la gloire des réalisations de Kim Il-sung.
 
Négociations évoquées
 
"La Corée du Sud et les Etats-Unis ont envoyé un message de dialogue, donc pour l'instant le Nord bascule sur ce mode-là", juge Yang Moo-jin, de l'Université des études nord-coréennes à Séoul.
 
"Les Etats-Unis restent ouverts à des négociations honnêtes et crédibles sur la dénucléarisation, mais la balle est dans le camp de Pyongyang", a déclaré le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Il se trouve à Tokyo, où il a bouclé lundi après-midi la troisième et dernière étape de sa tournée en Asie.
 
M. Kerry s'était auparavant rendu à Séoul, où il a réaffirmé le plein soutien de Washington à son allié sud-coréen. Il était plus tôt à Pékin, avant de visiter ses alliés japonais que les Nord-Coréens ont récemment menacés du "feu nucléaire".
 
Qualifiant son programme nucléaire de "dangereux", M. Kerry a appelé la Corée du Nord à "faire des pas importants". Il s'agit pour elle de montrer qu'elle "honorera ses engagements et respectera les lois et normes internationales".
 
Washington a souvent répété qu'il ne parlerait avec la Corée du Nord que dans le cadre des négociations sur sa dénucléarisation. Six pays y participent, soit la péninsule coréenne, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie.
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