«Les 17 membres de la zone euro plus six autres pays vont conclure un accord intergouvernemental», a déclaré aujourd'hui au petit matin à la presse le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy après une nuit de tractations.
Selon une source européenne, parmi les dix pays de l'UE non membres de l'euro, le Royaume-Uni et la Hongrie «ont dit non» à un changement du traité, tandis que la Suède et la République tchèque veulent d'abord «consulter leur parlement».
Le président français a précisé que «le texte de l'accord intergouvernemental» devrait «être rédigé pour le mois de mars».
«Régulation bien nécessaire»
Paris et Berlin avaient prévenu qu'ils proposeraient leur «pacte budgétaire» pour renforcer les règles et les sanctions à l'ensemble des 27 membres de l'UE, mais que la zone euro irait de l'avant seule en cas d'échec.
«Nous aurions préféré un accord à 27, cela n'a pas été possible compte tenu de la position de nos amis britanniques», a précisé Nicolas Sarkozy devant la presse.
«Pour accepter une réforme des traités à 27, (le premier ministre britannique) David Cameron a demandé, ce que nous avons considéré tous comme inacceptable, un protocole dans le traité permettant d'exonérer le Royaume-Uni d'un certain nombre de réglementations sur les services financiers», a-t-il expliqué.
«Ce que nous n'avons pas pu accepter, puisque nous considérons tout au contraire qu'une partie des ennuis du monde vient de la dérégulation du service financier», a poursuivi le chef de l'Etat français.
«Si nous acceptions une dérogation pour le Royaume-Uni, c'est la remise en cause à nos yeux, je ne dis pas que c'est la position de M. Cameron, d'une bonne partie du travail qui a été fait au service d'une régulation de la finance, régulation bien nécessaire», a-t-il conclu.