Sur le mur bordant la route qui longe le port s’égrènent les noms des «martyrs» tués par la déflagration, avec quelques photos d’enfants déjà délavées par le temps qui passe. Un an déjà, depuis ce 4 août 2020 où le port de Beyrouth et les quartiers chrétiens de la capitale ont été soufflés par une déflagration gigantesque faisant plus de 200 morts et 6500 blessés.
A la veille des commémorations prévues ce mercredi, la scène du désastre a changé mais le chaos reste de règle. Une immense sculpture de ferraille tordue, forme humaine tenant à bout de bras une colombe de métal, se dresse devant les ruines des silos à grains éventrés par l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockés dans un hangar du port sans surveillance depuis 2014.
«Elle a été montée par les manifestants de la «thawra» (la révolution) qui protestent contre le gouvernement depuis octobre...