Vingt ans après la série d’assassinats d’immigrés commis par le groupuscule néonazi NSU, l’Allemagne a, à nouveau, un meurtre politique avec un arrière-plan d’extrême-droite sur les bras. Celui de Walter Lübke, assassiné d’une balle dans la tête, le 2 juin dernier, à son domicile, près de Cassel, très probablement par le néo-nazi Stephan E. Hier après-midi, le parquet fédéral allemand a confirmé ce tableau.
Le procureur fédéral Markus Schmitt a d’abord expliqué que l’enquête, démarrée par le parquet de Cassel le lendemain du meurtre, avait bien été transférée au niveau fédéral. En clair, cela veut dire que l’affaire sort du cadre du crime de droit commun et pourrait même s’orienter vers une piste terroriste, ce que les enquêteurs ne confirment pas encore. Markus Schmitt a, par ailleurs, expliqué que la police disposait de suffisamment d’informations sur Stephan E., arrêté samedi dernier, pour confirmer «l’arrière-plan d’extrême-droite» du meurtre, également qualifié «d’attentat...