Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Un attentat à la voiture piégée fait au moins treize morts et 70 blessés à Damas

Le centre de Damas a été frappé mardi par un attentat à la voiture piégée. L'explosion aurait fait au moins treize morts.

30 avr. 2013, 16:02
Les rebelles syriens multiplient les attaques sur le centre de la capitale syrienne.

Un nouvel attentat a ensanglanté mardi à une heure de grande affluence la capitale syrienne, tuant au moins 13 personnes, au lendemain d'une attaque ayant visé en vain le Premier ministre. Septante personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état critique. Le ministre de l'intérieur, Mohammad al-Chaar, a qualifié l'attaque de "réponse désespérée" aux récentes conquêtes de l'armée syrienne contre les rebelles.

Près de 24 heures après l'attentat manqué contre le Premier ministre Waël al-Halaqi, une voiture piégée a explosé mardi matin à Marjé, un quartier commercial dans le coeur de Damas, où se presse chaque jour une foule dense.

Le ministre de l'intérieur, lui-même blessé grièvement à deux reprises dans des attentats, a accusé les Etats-Unis, l'Occident et Israël d'avoir téléguidé le groupe à l'origine de l'attentat.

"Il s'agit de la réponse aux victoires remportées par les forces syriennes sur le terrain contre le terrorisme", a ajouté ce ministre, cité par la télévision officielle. Le régime qualifie de "terroristes" les rebelles.

Large réseau de militants

Pour sa part, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui bénéficie d'un large réseau de militants sur le terrain, a fait état de "14 tués - neuf civils et cinq membres des forces de l'ordre - dans l'attentat, qui a eu lieu près de l'ancien siège du ministère de l'intérieur".

Les rebelles syriens multiplient depuis quelque temps les attaques sur le centre de la capitale, en procédant notamment à des tirs de mortier à partir des faubourgs sous leur contrôle.

Périphérie de l'aéroport

L'armée de l'air a de son côté bombardé mardi le quartier de Jobar à Damas, les provinces de Homs (centre), Raqa (nord), Lattaquié (nord-ouest), de Damas et d'Idleb (nord-ouest) et la périphérie de l'aéroport de Mennegh, au nord d'Alep, que les rebelles tentent de prendre, tuant 15 insurgés.

Lundi, les violences ont causé lundi la mort de 159 personnes - 36 soldats, 65 rebelles et 58 civils, selon l'Observatoire.

Inquiétude des Etats-Unis

Réagissant à deux tirs de missiles sol-air lundi en direction d'un avion de ligne russe qui survolait la Syrie avec environ 200 passagers à son bord, Moscou a pour sa part décidé d'interdire le survol de ce pays à son aviation civile.

Au moment où le débat sur l'utilisation par le régime d'armes chimiques contre la population agite les chancelleries occidentales, le président Barack Obama a lui exprimé à son homologue russe Vladimir Poutine l'"inquiétude" des Etats-Unis, lors d'une conversation téléphonique.

Sur ce sujet brûlant, les Etats-Unis "continuent d'évaluer" si elles ont été utilisées par le régime de Bachar al-Assad. Washington a refusé de préciser lundi si la confirmation de leur utilisation ouvrirait la voie à une action militaire.

Sept journalistes disparus

Par ailleurs, la couverture de cette guerre reste toujours aussi périlleuse pour la presse, un journaliste italien travaillant pour le quotidien la Stampa étant porté disparu depuis une vingtaine de jours.

Selon Reporters sans frontières (RSF), sept journalistes sont portés disparus en Syrie. 23 autres ont été tués depuis le début du conflit en mars 2011, de même qu'au moins 58 citoyens-journalistes.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias