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Un attentat suicide visant une parlementaire fait trois morts à Kaboul

Trois morts et 17 blessés: c'est le bilan d'un attentat suicide visant une parlementaire féministe à Kaboul, en Afghanistan.

16 nov. 2014, 09:36
Afghan security forces inspect the site of suicide attack in Kabul, Afghanistan, Sunday, Nov. 16, 2014. A suicide bomber tried to assassinate a prominent female member of Afghanistan's parliament on Sunday, killing three people and wounding the lawmaker, a senior official said. (AP Photo/Rahmat Gul)

Un attentat-suicide visant dimanche à Kaboul la députée afghane Shukria Barakzai, très active en Afghanistan sur les droits des femmes, a fait trois morts et environ 17 blessés, a-t-on appris auprès de responsables afghans. Elle a été légèrement blessée.

Shinkay Karokhil, parlementaire amie de Mme Barakzai, a rapidement confirmé que cette dernière était en vie. "La cible était un convoi de parlementaires se dirigeant vers le Parlement. Shukria Barakzai a été touchée par l'attentat, mais elle va bien", a-t-elle dit à l'AFP. L'explosion massive, entendue dans une grande partie de la ville, a eu lieu alors que plusieurs parlementaires, dont Mme Barakzai, circulaient en convoi de voitures blindées vers l'ouest de la capitale afghane.

"Plusieurs personnes ont été blessées, dont trois membres de la famille de la parlementaire", a dit à l'AFP le porte-parole de la police de Kaboul. De son côté, le porte-parole du ministère de l'Intérieur Sediq Sediqqi a confirmé le bilan de cet attentat, soit "trois civils tués et environ 17 blessés". Cette attaque n'avait pas été revendiquée dimanche matin.

Dans un communiqué, le président afghan Ashraf Ghani a condamné "avec les mots les plus forts l'attentat contre Shukria Barakzaï". Le président a qualifié l'attaque d'acte "de haine, contre toutes les valeurs islamiques et afghanes".

De la clandestinité à l'université

Mme Barakzaï, une parlementaire très engagée en Afghanistan en faveur du droit des femmes, a reçu de nombreuses menaces de mort par le passé. Elle a voué sa vie au combat pour les droits des femmes, qu'elle a entamé sous le règne de fer des talibans (1996-2001), qui avaient banni les femmes de la vie publique.

A cette époque, Mme Barakzaï, diplômée en géologie et en archéologie, dirigeait une école clandestine pour les filles, officiellement privées d'éducation. Grâce à ces leçons dispensées en secret, huit de ses anciennes élèves ont pu accéder à l'université après 2001.

Femmes attaquées

Les femmes afghanes, élues ou titulaires de postes de clé au service du gouvernement afghan qui a succédé aux talibans après leur chute en 2001, ont souvent été victimes d'attaques similaires ces dernières années.

En avril dernier, une autre députée, Mariam Koofi, a été blessée par balles par un membre présumé des forces de sécurité. En septembre 2013, Nigar, la chef de la police à Lashkar Gah dans la province de Helmand, a été tuée par balles, deux mois seulement après le meurtre d'une autre femme, Bibi Islam, qui l'avait précédé à ce poste.

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