Cela n’a échappé à personne, à Bruxelles: Jean-Yves Le Drian a été nommé au poste, important, de ministre de l’Europe et (puis seulement) des Affaires étrangères, au sein du nouveau gouvernement français. L’ordre des attributions du Breton reflète bien celui des priorités du nouveau président français, Emmanuel Macron: la relance de l’intégration européenne sera au cœur de son quinquennat, pour peu que les troupes de son mouvement, La République en marche, ne soient pas décimées le 18 juin, le jour du second tour des élections législatives, qui marquera également le 202e anniversaire de la bataille de Waterloo, fatale pour Napoléon...
Le choix du vieux briscard breton, que secondera l’expérimentée Marielle de Sarnez, l’âme damnée de François Bayrou au Parlement européen (elle y siégeait depuis 1999), n’est pas anodin non plus: de tous les ministres qui ont formé le précédent gouvernement socialiste, c’est sans doute Jean-Yves Le Drian qui a laissé...