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Un condamné exécuté avec un mauvais produit dans l'Oklahoma

L'autopsie d'un homme mis à mort en janvier dans l'Oklhoma révèle que le produit injecté n'était pas conforme au protocole létal. Le condamné a rendu son dernier souffle au bout de 18 minutes, d'après les témoins présents.

09 oct. 2015, 07:30
L'erreur est très embarrassante pour les autorités locales déjà critiquées pour d'autres injections ratées.

Un condamné à mort a été exécuté dans l'Etat américain de l'Oklahoma par une substance non prévue dans le protocole létal. L'erreur est très embarrassante pour les autorités locales déjà critiquées pour d'autres injections ratées.

Coupable du viol suivi du meurtre d'une fillette, Charles Warner avait été mis à mort le 15 janvier. Son rapport d'autopsie mentionne que l'homme de 47 ans s'est vu administrer une injection létale composée notamment d'acétate de potassium, au lieu de chlorure de potassium, ainsi que l'aurait voulu le protocole en vigueur.

Le chlorure de potassium est censé provoquer l'arrêt du coeur et les experts s'accordent pour dire que les produits des cocktails lytiques ne sont pas interchangeables.

D'après une étude du Public Library of Science Journal, certains dérivés du potassium procurent une sensation de brûlure. Les derniers mots de Warner ont, d'ailleurs, été: "Mon corps brûle", affirme le centre d'information sur la peine de mort (DPIC).

Le condamné a rendu son dernier souffle au bout de 18 minutes, d'après les témoins présents.

Exécutions reportées

La révélation de l'erreur sur les produits utilisés pour l'exécution de Warner est intervenue quelques jours après que les services pénitentiaires de l'Oklahoma ont failli reproduire la même erreur.

L'exécution de Richard Glossip, un condamné qui bénéficie d'une vaste campagne de soutien, a été suspendue in extremis le 30 septembre, en raison de doutes justement sur l'acétate de potassium.

Deux jours plus tard, la plus haute cour pénale de l'Oklahoma décidait pour le même motif de reporter sine die les trois exécutions prévues dans cet État du centre des États-Unis.

En 2014, l'exécution d'un condamné dans l'Oklahoma, mort dans d'atroces souffrances après plus de 40 minutes d'agonie à la suite d'une injection ratée, avait suscité un vif émoi et relancé le débat sur les méthodes d'exécution.

Ce énième rebondissement s'inscrit plus largement dans une controverse durable sur les injections létales aux États-Unis, marquées par des problèmes de surdosage, des cas d'intolérance aux hypnotiques ou des erreurs dans la préparation des doses.

Les prisons américaines font aussi face à un contexte de pénurie de produits mortels, en raison du refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, de les approvisionner.

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