"La Turquie ne peut vraiment pas donner des armes à des civils pour qu'ils aillent combattre les groupes terroristes", a déclaré Mevlut Cavusoglu, interrogé sur la chaîne France 24. Quant à établir un corridor, a-t-il ajouté, "ce n'est pas réaliste". "Qui va fournir ces armes aujourd'hui ? Et d'abord, envoyer des civils faire la guerre, c'est un crime !", a-t-il lancé.
Pour le ministre turc, une stratégie plus ambitieuse est nécessaire. "Tuer les moustiques les uns après les autres, ce n'est pas la bonne stratégie. Nous devons aller à la racine, détruire les causes à l'origine de cette situation (...) et, à l'évidence, il s'agit du régime (de Bachar el-) Assad en Syrie", a-t-il poursuivi, n'excluant pas que la Turquie puisse envoyer des troupes sur le terrain en cas d'accord "avec les pays amis et alliés" sur une stratégie.
La répression s'intensifie
Et Ankara va renforcer son arsenal législatif pour réprimer les violences suite aux émeutes pro-Kurdes qui ont agité le pays cette semaine. "La République de Turquie ne serait pas un Etat si elle n'était pas capable de faire plier quelques voyous. Ils brûlent mais ils en paieront le prix. Nous allons faire plus", a promis le président Erdogan lors d'un discours prononcé à Bayburt (nord-est).