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Un espoir sur le front des incendies en Espagne

Après deux jours de lutte acharnée contre les flammes dans le nord-est de l'Espagne, l'incendie était hier soir "en phase de contrôle".

25 juil. 2012, 07:24
Plusieurs incendies ravagent l'Espagne depuis le mois de juin.

Le feu, qui a fait quatre morts et dévasté 14'000 hectares de végétation, était "en phase de contrôle", a annoncé le ministre de l'Intérieur du gouvernement catalan, Felip Puig.

"Nous allons travailler encore deux ou trois jours, mais à présent le périmètre est stabilisé". 
"Nous avons commencé le processus d'extinction", a-t-il encore précisé. Le feu devrait être contrôlé aujourd'hui en fin de journée et éteint avant la fin de la semaine.
 
Entre les arbres et les champs calcinés, dans une forte odeur de brûlé, les petites routes sinueuses qui parcourent la région de l'Alt Empordà, au sud de la frontière française, sont toujours coupées çà et là par des barrages de police, et sillonnées par les camions de pompiers.
 
Les villageois peinent à se remettre du drame qu'ils viennent de vivre et l'émotion est vive lorsqu'ils contemplent ce qui reste de leurs vallées. "Tout ça est vraiment déprimant", s'étrangle Nuria Juan, 33 ans.
 
"Regardez tout est noir, alors que le paysage était si vert avant", déplore-t-elle, en désignant le paysage face au village de Biure, au coeur de la zone dévastée, dans le secteur de Boadella. A quelques kilomètres au nord de Figueres, les avions continuaient toujours de tourner au-dessus d'une montagne fumante.
 
"Je ne me souviens pas avoir déjà vu un tel nuage de fumée sur Figueres, c'est la première fois", se désole Maria Angels Rodriguez, agent immobilier de 50 ans.
 
Vers une accalmie
 
Les flammes cependant sont moins visibles et pour la première fois depuis dimanche, les autorités catalanes laissent entrevoir une accalmie. "L'impression est qu'il sera possible d'entrer dans une phase de contrôle dans la journée", a déclaré mardi matin le ministre régional de l'Intérieur, Felip Puig.
 
"Nous sommes raisonnablement optimistes", a-t-il ajouté. Avec une baisse des températures, l'augmentation de l'humidité dans l'air et l'absence de vent, les conditions climatiques sont favorables, estime-t-il.
 
Environ 1500 personnes, pompiers, policiers et militaires, gardes forestiers et volontaires, luttaient encore mardi contre le feu, appuyés par 25 avions et hélicoptères espagnols et français. Environ 450 pompiers français, soutenus par sept avions bombardiers d'eau, sont également mobilisés le long de la frontière hexagonale.
 
Touristes évacués
 
Il s'agit des incendies les plus graves depuis 1986 en Catalogne espagnole, selon Felip Puig. Penchés sur des journaux ouverts aux pages consacrées aux incendies, Cebria Barris, 79 ans, et Isidre Asparo, 55 ans, se souviennent du sinistre de 1986, qui avait aussi frappé Figueres.
 
"J'étais trop jeune en 1986 pour m'en souvenir, donc pour moi c'est la première fois que je vois un tel nuage de fumée, mais ça dure depuis dimanche", glisse Isaac Hernandez, en nettoyant le comptoir du café dans lequel ils sont installés.
 
L'incendie a démarré dimanche près de la frontière franco-espagnole avant de se propager, vers le sud, touchant la ville espagnole de La Junquera et 17 villages de la région catalane de l'Alt Emporda, transformée en un brasier géant. Attisé par une très forte tramontane, le feu a progressé très vite, jusqu'à une accalmie lundi.
 
Trois personnes sont mortes dimanche: un Espagnol de 75 ans, qui a succombé à une crise cardiaque, ainsi que deux Français, un homme et sa fille de 15 ans, qui se sont jetés à la mer en voulant échapper aux flammes, à Port-Bou, sur la Méditerranée.
 
Mardi, un Français de 64 ans a succombé à de graves brûlures. Six blessés étaient toujours hospitalisés.
 
Des centaines de personnes ont également été hébergées dans des centres d'urgence, dormant dans des salles sportives comme à Figueres, où des touristes évacués d'un camping se remettaient mardi de leurs émotions, racontant que les pompiers leur avaient laissé dix minutes pour prendre quelques affaires et partir.

 

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