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«Un grand homme d’Etat»: pluie d’hommages pour Jacques Chirac

Femmes et hommes politiques du monde entier ont réagi ce jeudi à l’annonce de la mort de Jacques Chirac et salué un "homme qui fait partie de "l’histoire de France", "un grand homme d’Etat".

26 sept. 2019, 16:31
/ Màj. le 26 sept. 2019 à 20:55
En France comme à l'étranger, les hommages se sont multipliés.

Les hommages se sont multipliés jeudi à l’annonce de la mort de Jacques Chirac, à 86 ans, pour saluer un "homme qui fait partie de "l’histoire de France", "un grand homme d’Etat", un "lion", qui a dit non à la guerre en Irak en 2003.

Une journée de deuil national se tiendra lundi et un service solennel lui sera rendu ce jour-là à 12 heures dans l'église Saint-Sulpice à Paris, a annoncé l'Elysée. D’autre part, la Tour Eiffel sera éteinte à partir de 21 heures ce jeudi soir en hommage à l'ex-président.

Le président Emmanuel Macron s'est adressé à 20 heures au pays dans une allocution télévisée, rendant hommage à "un homme d'Etat que nous aimions autant qu'il nous aimait". "Jacques Chirac était un grand Français, libre" qui était "un "amoureux taiseux de notre culture" et qui "aimait profondément les gens", a souligné le chef de l'Etat. "Jacques Chirac était un destin français", a-t-il ajouté.

 

 

Le palais de l'Elysée devait en outre exceptionnellement ouvrir ses portes jeudi soir à partir de 21h00, jusqu'à dimanche inclus, "afin que les Français qui le souhaitent puissent exprimer leurs condoléances", a ajouté la présidence.

De France et du monde

A l’étranger, la chancelière allemande Angela Merkel a salué «un formidable partenaire et ami», le président russe Vladimir Poutine «un dirigeant sage et visionnaire» et le Premier ministre libanais Saad Hariri a qualifié l’ancien chef de l’Etat de «l’un des plus grands hommes de la France».

 

 

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a évoqué «un grand homme d’Etat» et «un grand ami» et Pedro Sanchez, Premier ministre espagnol, «un leader qui a marqué la politique européenne».

 

 

Saluant un «formidable dirigeant qui a façonné le destin» de la France, le Premier ministre Boris Johnson s’est extrait pendant quelques instants de la tourmente du Brexit pour exprimer, en français dans le texte, «toutes (s)es condoléances aujourd’hui à sa famille, à ses proches et au peuple français».

Pour l’ancien président LR Nicolas Sarkozy, qui fut son ministre des Finances et entretenait des relations tumultueuses avec lui, «il a incarné une France fidèle à ses valeurs universelles et à son rôle historique» et «il n’a jamais rien cédé sur notre indépendance». «C’est une part de ma vie qui disparaît aujourd’hui», a-t-il ajouté.

 

 

«Pendant plus de 40 ans, j’ai vécu avec Jacques Chirac une relation exceptionnelle de fidélité, de confiance, d’amitié réciproques, qui n’était pas seulement politique mais d’abord personnelle», a de son côté écrit l’ancien maire de Bordeaux Alain Juppé, qui fut son ancien Premier ministre.

Jean-Pierre Raffarin, autre ancien Premier ministre de Jacques Chirac de 2002 à 2005, a salué «l’obsession de la cohésion sociale» de l’ancien président.

 

 

«C’est un lion de la politique française qui disparaît», a déclaré l’ex-chef du gouvernement François Fillon.

 

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Emotion des rivaux

Parmi ses anciens compagnons politiques, le président (LR) du Sénat Gérard Larcher, qui a été son ministre du Travail, a rendu hommage un homme qui «a incarné la France à travers ses territoires» et ses «valeurs», et qui a «toujours refusé toute compromission avec les extrêmes».

 

 

«Je pleure tout simplement. Jacques Chirac, c’était ma vie pendant 40 ans ; ma vie personnelle et ma vie publique. Sa disparition, c’est la fin d’une histoire, la fin d’une culture politique», a également réagi Jacques Toubon, qui a été son garde des Sceaux.

Son ancien rival malheureux à la présidentielle de 1995, Edouard Balladur, a fait part de son «émotion», tout comme l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing, dont Jacques Chirac avait été le Premier ministre de 1974 à 1976, avant de s’affirmer comme son grand rival à droite.

Pour l’ancien président socialiste François Hollande – Corrézien comme lui et pour qui Jacques Chirac avait avoué avoir voté à la présidentielle de 2012 contre Nicolas Sarkozy – l’ancien président était un «combattant», un «humaniste» et un «homme de culture» qui «avait su établir un lien personnel avec les Français».

 

 

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Lionel Jospin, Premier ministre socialiste de 1997 à 2002, a déclaré avoir eu «le privilège de gouverner la France» sous la présidence de Jacques Chirac, «au cours d’une période politiquement complexe» de cohabitation.

Dans le monde économique, François Pinault, ami personnel du couple Chirac, a fait part de son «infinie tristesse».

 

 

«C’est comme si c’était mon frère. Je le connais depuis 1975», a réagi la comédienne et chanteuse Line Renaud, évoquant «quelqu’un de formidable» qui «aimait le public, il aimait le peuple, il aimait prendre un verre, leur serrer la main, il était à l’écoute de tous».

 

Il aimait le peuple, il aimait prendre un verre.
Line Renaud, chanteuse, comédienne et amie du couple Chirac

 

 

«Paris est en deuil», a déclaré la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, en mémoire de celui qui a occupé son siège pendant 18 ans, de 1977 à 1995. L’ancien maire PS de la capitale Bertrand Delanoë a également fait part de son «respect», et Jean Tiberi, qui lui a succédé, a salué «un grand président, surtout un grand maire de Paris. Les choses n’étaient pas simples au départ et il l’a fait avec passion».

 

 

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