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Un important groupe jihadiste égyptien rejoint l'Etat islamique

Ansar Beït al-Maqdess, un important groupe de jihadistes égyptiens, a annoncé lundi avoir prêté allégeance à l'Etat islamique.

10 nov. 2014, 10:12
Le leader de l'Etat islamique Abu Bakr al- Baghdadi, lors d'un sermon dans une mosquée en Irak.

Les jihadistes d'Ansar Beït al-Maqdess ont annoncé lundi qu'ils prêtent allégeance à l'organisation Etat islamique (EI). Ce groupe basé dans le Sinaï revendique maints attentats visant l'armée et la police en Egypte depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en été 2013.

"Nous annonçons prêter allégeance au calife Ibrahim Ibn Awad... pour écouter et obéir", a annoncé Ansar Beït al-Maqdess dans un enregistrement audio posté sur son compte Twitter. Il fait référence à Abou Bakr al-Baghdadi, chef du groupe EI qui s'est emparé d'une bonne partie de la Syrie et l'Irak. L'EI y commet des atrocités contre les civils.

Ansar Beït al-Maqdess, dont le nom signifie "Les partisans de Jérusalem", avait dit jusqu'alors s'inspirer d'Al-Qaïda mais avait annoncé récemment qu'il "soutenait" l'EI. Dès sa naissance en 2011, il avait mené des attaques à la roquette sur le territoire israélien, frontalier avec le Sinaï et attaqué l'armée dans cette péninsule bastion de groupes armés islamistes.

Autorités déterminées

Ces derniers mois, Ansar Beït al-Maqdess a justifié ses attentats pour "venger" les partisans de M. Morsi. Le groupe a aussi pris soin de demander aux "civils musulmans" de se tenir éloignés de ses cibles, l'armée et la police.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Hani Abdel Latif, a estimé lundi que l'annonce du groupe jihadiste ne modifierait pas l'attitude des autorités égyptiennes. Celles-ci ont juré d'"éliminer les terroristes (...) Il s'agit de noms différents pour les mêmes terroristes", a-t-il dit.

Confrérie islamiste

Le 3 juillet 2013, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi a destitué et fait arrêter M. Morsi. Il avait invoqué les millions d'Egyptiens descendus dans la rue trois jours plus tôt pour réclamer son départ.

Depuis, policiers et militaires ont tué plus de 1400 manifestants qui réclamaient le retour de M. Morsi. Et plus de 15'000 de ses partisans ont été emprisonnés, essentiellement des membres des Frères musulmans, la confrérie islamiste de M. Morsi qui avait remporté toutes les élections depuis la chute de Moubarak en 2011.

Peine de mort

Des centaines de personnes ont été condamnées à mort dans des procès de masse, expédiés en quelques minutes. La quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans, dont M. Morsi, encourent la peine de mort dans divers procès.

C'est en représailles à cette répression qu'Ansar Beït al-Maqdess et, dans une moindre mesure, Ajnad Misr, un autre groupe jihadiste, disent s'attaquer aux soldats et policiers.


 
 

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