"Mon pote Mohamed, c'est un homme, un vrai. Dommage qu'il n'ait pas eu le temps de finir le travail." Ce sont ces propos, cités par le quotidien "La Dépêche du Midi" vendredi, qui auraient valu au jeune homme originaire du même quartier que Mohamed Merah d'être jugé en comparution immédiate jeudi. .
Il aurait tenu ces propos lors d'un contrôle de police le 22 mars, quelques heures après la mort de Mohamed Merah sous les balles du Raid. Il lui a été reproché d'avoir harangué le groupe qui était contrôlé, insultant les policiers et faisant l'apologie des crimes de Merah.
A l'audience, le représentant du parquet a réclamé neuf mois de prison ferme. Le prévenu a nié les faits, assurant que "les actes qu'a faits Mohamed Merah, c'est inacceptable".
Le procureur de la République Michel Valet a assuré que le parquet "poursuivrait systématiquement" de telles déclarations, "étant donné l'extrême gravité des actes qui ont été commis". Mohamed Merah, surnommé "le tueur au scooter", a semé l'effroi en France, tuant sept personnes et en blessant gravement deux autres à Toulouse et Montauban entre le 11 et le 19 mars.
L'homme, jugé en comparution immédiate, a été condamné pour "provocation à la haine raciale" et "apologie du terrorisme". Il n'est toutefois pas parti en prison à l'issue du jugement, le tribunal n'ayant pas délivré de mandat de dépôt à l'audience.