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Un nouveau roi pour une Belgique qui doute

Philippe, 53 ans, le fis du roi Albert II, sera intronisé ce dimanche à midi à Bruxelles.

21 juil. 2013, 08:18
King Albert II of Belgium, left, holds up his hand with Crown Prince Philippe as they attend the national ball in the Marolles district of Brussels on Saturday, July 20, 2013. King Albert used his farewell speech Saturday, on the eve of his abdication, to call for unity in the linguistically divided nation. When his son Philippe takes over the throne during ceremonies on Sunday, he will almost immediately come face to face with a protracted 2014 election campaign centering on even further division of the two main language groups. (AP Photo/Benoit Doppagne, Pool)

La Belgique vit dimanche une journée historique avec l'intronisation du roi Philippe, le septième souverain de son histoire. En arrière-fond règne néanmoins le doute lancinant sur l'avenir d'un pays divisé et fragile.

A midi, Philippe, 53 ans, prêtera serment devant les chambres réunies. Il succèdera ainsi à son père Albert II, 79 ans, qui aura signé son acte officiel d'abdication une heure et demie plus tôt au Palais royal de Bruxelles, à quelques centaines de mètres de là.

Le souverain sera assis sur un trône mais n'aura ni couronne ni sceptre, attributs royaux inconnus en Belgique. Au premier rang, seront assis son épouse Mathilde et leurs quatre enfants, dont l'aînée Elisabeth qui deviendra, à bientôt 12 ans, la nouvelle princesse héritière.

Le nouveau roi, qui aurait pu succéder à son oncle lors de la mort brutale du roi Beaudoin en 1993, n'avait alors pas été considéré comme prêt à assumer la fonction. Vingt ans plus tard, le doute subsiste en raison de quelques propos maladroits et de son manque persistant d'aisance en public.

Il pourra compter sur le soutien actif de Mathilde, populaire, compétente et atout charme de la monarchie depuis leur mariage en 1999. A 40 ans, elle deviendra la première reine d'origine belge de l'histoire du pays.

Collaboration active

Dans son discours d'adieu à la nation samedi, Albert II a d'ailleurs étroitement associé Mathilde à Philippe, en demandant aux Belges de les "entourer" tous les deux de leur "collaboration active" et de leur "soutien". "Ils forment un excellent couple au service de notre pays", a-t-il assuré. Il a aussi lancé un appel au "maintien de la cohésion" de la Belgique.

La monarchie est présentée comme un des derniers symboles d'unité du pays, devenu un Etat fédéral au fil des crises politiques qui se sont succédé ces 40 dernières années. Défendue dans le sud francophone du pays, elle est remise en cause dans le nord néerlandophone, particulièrement par les indépendantistes de la N-VA, républicains par principe et à tout le moins partisans d'une monarchie purement protocolaire.

Dans ce contexte, l'intronisation de Philippe sera marquée par la sobriété. Le programme conçu pour célébrer la fête nationale du 21 juillet a été à peine modifié.

Dimanche, après la prestation de serment, le nouveau couple royal apparaîtra au balcon du Palais avant d'assister au traditionnel défilé militaire et de prendre un bain de foule au milieu des animations auxquelles sont attendues plusieurs centaines de milliers de personnes dans le centre de Bruxelles.

Le dernier discours d'Albert II, le 20 juillet 2013

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