Longtemps absente de la campagne présidentielle, l’Europe a fait un retour remarqué lors du dernier grand débat télévisé (4 avril). Face à l’UE, les positions des uns et des autres divergent radicalement (voir ci-dessous), tout en transcendant parfois les clivages partisans. Mais elles traduisent aussi les limites de l’impact de la France sur la scène continentale.
«Pourtant, ce pays conserve un rôle majeur à jouer dans l’impulsion d’une nouvelle relance européenne», avance Nicolas Leron. Chercheur associé au Centre d’études européennes (Sciences Po, Paris), il vient de publier un essai, en compagnie de l’économiste Michel Aglietta: «La double démocratie - Une Europe politique pour la croissance» (Seuil, 2017). Entretien.
Le France apparaît comme une puissance affaiblie économiquement: quels effets pour elle sur la scène européenne?
La puissance économique n’est pas forcément corrélée à la puissance politique. Par exemple, à la fin des années 90, la France était le moteur économique...