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Un pilote de chasse syrien déserte avec son avion

Un pilote de chasse syrien a atterri jeudi en Jordanie, où il a demandé et obtenu l'asile politique. Cette défection est la première d'un pilote militaire à bord de son avion depuis le début de la révolte contre le régime syrien.

21 juin 2012, 19:25
C'est avec un avion de ce type que le pilote a atterri en Jordanie.

Le pilote a atterri, selon les forces jordaniennes, en milieu de matinée sur une base de l'armée de l'air, à bord d'un MiG 21 de fabrication russe. Il aurait décollé d'un aéroport militaire situé entre Deraa et Soueida, dans le sud du pays", a dit le porte-parole du Conseil national syrien (CNS), principale coalition d'opposition, Georges Sabra.

Le ministère syrien de la Défense a qualifié jeudi le pilote de "traître" et a pris contact avec les autorités jordaniennes pour récupérer l'appareil. Le pilote a obtenu l'asile politique en Jordanie, a annoncé le ministre jordanien de l'Information Samih al-Maaïtah.

Parallèlement à cette défection symbolique, la Russie a réitéré son soutien au régime. En dépit des pressions internationales, Moscou a confirmé qu'un cargo russe contraint de faire demi-tour mardi au large de l'Ecosse transportait des hélicoptères destinés aux forces syriennes. Les Russes ont assuré que le bateau allait reprendre sa route en direction de la Syrie.

Nouvelles violences meurtrières

Sur le terrain, les violences se poursuivaient. L'armée syrienne bombardait à nouveau des poches rebelles à Homs, ainsi que la ville voisine de Qousseir, qu'elle tente de reprendre après y avoir subi de lourdes pertes dans des combats contre des insurgés.

Jeudi, 77 personnes auraient été tuées dans différents points du pays, dont 26 soldats et deux rebelles armés, selon l'OSDH.

Pour venir en aide aux victimes des combats en Syrie, "une équipe du CICR et du Croissant-Rouge arabe syrien s'est rendue vers la vieille ville de Homs tôt ce matin", mais elle a été contrainte de rebrousser chemin en raison de fusillades, a indiqué un porte-parole du CICR, Hicham Hassan.

Face à cette répression continue, la Ligue arabe a souhaité jeudi que le mandat de l'émissaire international Kofi Annan soit renforcé, avec un recours au Chapitre VII de la Charte de l'ONU pour que la communauté internationale puisse forcer, par des mesures allant de sanctions économiques à un recours à la force militaire, le régime et l'opposition à appliquer le plan Annan.

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