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Un premier sommet bilatéral entre Pékin et Tokyo

Une rencontre entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président chinois Xi Jinping a eu lieu lundi, en marge du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC).

10 nov. 2014, 08:16
Shinzo Abe (à gauche) et Xi Jinping ont échangé une brève pogné de main.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président chinois Xi Jinping ont tenu lundi à Pékin leur premier sommet bilatéral, en marge du Forum de l'APEC. Cette rencontre témoigne d'un dégel des relations entre les deux pays après plusieurs années d'animosité.

Les relations entre la deuxième et la troisième économies mondiales sont très dégradées, en raison d'un différend territorial et de fortes dissensions portant sur l'Histoire. La préparation de cette rencontre entre les deux dirigeants a suscité interrogations et suspense les jours ayant précédé le Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC).

En échangeant une froide poignée de main devant les caméras, les deux dirigeants ont affiché lundi un visage grave, sans franc sourire.

"Beaucoup de pays espéraient ce sommet entre le Japon et la Chine, et pas seulement les nations asiatiques. Je pense que nous avons fait un premier pas vers une amélioration des relations bilatérales", a déclaré M. Abe à l'issue de la réunion.

M. Abe a dit espérer que cette rencontre, une première depuis décembre 2011, marque le début d'un "retour à une relation mutuellement bénéfique basée sur des intérêts stratégiques communs".

Ouvert à 04h54 (heure en Suisse) dans une salle du Grand palais du peuple, l'entretien s'est achevé environ une demi-heure plus tard selon les médias japonais. La rencontre a été organisée "à la demande de la partie japonaise", a souligné Chine nouvelle, l'agence de presse officielle chinoise.

Des îles disputées

Arrivés au pouvoir à peu près au même moment fin 2012 et début 2013, Shinzo Abe et Xi Jinping n'avaient jamais tenu de sommet bilatéral. Ils avaient échangé une poignée de main à deux reprises lors de rencontres multinationales.

M. Abe a proposé le lancement d'un mécanisme de communication maritime. Cela afin d'éviter un incident relatif à des îles dont les pays se disputent la souveraineté.

La nationalisation par l'Etat nippon à l'automne 2012 de trois des îles Senkaku en mer de Chine orientale avait provoqué un regain de tensions. Ces territoires sont depuis longtemps administrés par le Japon mais revendiqués par Pékin sous l'appellation Diaoyu.

"Développement conjoint"

Prenant acte de leurs "différends" territoriaux, les deux premières puissances asiatiques avaient annoncé vendredi "s'être mises d'accord pour reprendre progressivement le dialogue politique, diplomatique et dans le domaine de la sécurité".

En dépit des contentieux qui opposent les deux pays, Shinzo Abe a toujours souligné l'importance d'entretenir des liens avec son voisin "en vue d'un développement conjoint", a souligné la télévision nippone NHK.

Passé douloureux

Les relations du Japon avec ses voisins restent marquées par le souvenir des atrocités des troupes impériales lors de l'occupation partielle de la Chine (1931-1945) et la colonisation de la péninsule coréenne (1910-1945).

Les visites répétées de parlementaires et ministres japonais au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, lieu de culte honni par Pékin et Séoul comme symbole du passé militariste nippon, remettent régulièrement de l'huile sur le feu.

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