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Un prêtre français a été condamé à trois ans de prison pour agressions sexuelles

Trois ans dont 18 mois avec sursis, c'est la condamnation d'un prêtre de 40 ans dans le nord de la France pour avoir agressé sexuellement cinq jeunes.

10 sept. 2014, 07:22
Le Vatican n'a pas pris les mesures nécessaires pour traiter des cas d'enfants abusés sexuellement par des prêtres et protéger les enfants, a affirmé mercredi à Genève le comité de l'ONU sur les droits des enfants.

Un prêtre de 40 ans a été condamné mardi dans le nord de la France à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour des agressions sexuelles commises entre 2002 et 2012. Malgré des témoignages répétés, sa hiérarchie n'est pas intervenue, au grand regret des familles des victimes.

Le tribunal d'Amiens a relevé "la gravité des faits commis au préjudice de cinq victimes alors qu'il avait autorité sur elles, pendant dix ans". Il a accompagné la peine d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans.

"On aurait pu arrêter cela bien avant", a regretté la procureure. L'affaire "porte une atteinte majeure aux valeurs défendues par cette Eglise", a-t-elle ajouté. "On a senti qu'une partie de la communauté religieuse, dans ses plus hautes sphères, souhaitait continuer si ce n'est à étouffer ces affaires, du moins à régler ce type de problème en famille. Au-delà des principes qui régissent l'Eglise, il y a la loi qui nous régit tous", a souligné l'avocat des parties civiles.

Procureur averti

Malgré des rumeurs persistantes et le témoignage de trois abbés qui ont déclaré avoir averti l'évêque d'Amiens, ce dernier a simplement éloigné l'agresseur des adolescents, mais ne l'a jamais suspendu de ses fonctions. Après un entretien avec une famille qui lui avait signalé des "faits" entre leur fils et le prêtre, il avait averti le procureur qui n'avait pas lancé d'enquête faute de détails.

"Je n'ai pas l'impression d'avoir été léger. J'ai l'impression de ne pas avoir eu suffisamment d'informations", s'est défendu l'ecclésiastique, qui s'est dit "catastrophé" par cette affaire.

C'est la plus jeune des victimes, alors mineure, qui a rompu le silence, en 2012, alors que sa cousine l'interrogeait sur des messages déplacés reçus du prêtre.

L'accusé a reconnu presque tous les faits. "C'est abominable", a-t-il répété au sujet de ses actes pendant l'audience.

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