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Un suspect interrogé après l'attentat de Brindisi

La police a interrogé ce lundi un suspect, disparu depuis plusieurs jours et soupçonné d'avoir un lien avec l'attentat, vu désormais comme un «acte isolé». L'attaque de samedi a coûté la vie à une lycéenne de 16 ans, et a blessé grièvement cinq de ses camarades.

21 mai 2012, 18:43
L'attaque a coûté la vie à une lycéenne de 16 ans, et a blessé grièvement cinq de ses camarades.

Un homme recherché par la police a été entendu par les  carabiniers, ont indiqué lundi des sources judiciaires à l'agence  Ansa. «Des contrôles de routine sont en cours pour vérifier s'il a  un alibi après des signalements qui sont arrivés et qui nécessitent  d'être contrôlés», ont indiqué les mêmes sources du parquet de  Brindisi.

Auparavant, le site internet du journal Corriere della Sera avait  indiqué qu'un homme avait été identifié après avoir été «trahi par  une main blessée, clairement visible sur la vidéo prise devant  l'école».

Selon le Corriere, cet homme avait disparu depuis plusieurs  jours, son domicile a été perquisitionné et son frère emmené à la  préfecture pour être interrogé.

Le parquet de Brindisi a toutefois indiqué que personne n'a  encore été officiellement inculpé. Les policiers ont également  indiqué ne pas disposer d'éléments concrets contre le suspect  interrogé, ou son frère, également auditionné par la police.

Les enquêteurs coordonnés par le parquet de Brindisi disposent  d'un portrait-robot élaboré à partir des caméras de surveillance  installées près du lycée, devant lequel l'auteur a fait exploser un  engin artisanal confectionné à partir de trois bonbonnes de gaz.

Sur des vidéos que des journalistes ont vues, un individu regarde  des lycéennes descendre d'un autobus les amenant de leur village de  Mesagne, près de Brindisi, puis appuie sur une télécommande ou la  touche d'un téléphone portable pour déclencher la bombe.

«Acte isolé» privilégié

Dès dimanche, le procureur de Brindisi Marco Dinapoli avait dit  privilégier l'hypothèse d'un «acte isolé», peut-être de quelqu'un  «en guerre avec le reste du monde».

Un ex-boss de la Sacra Corona Unita (SCU), la mafia des Pouilles  (région de Brindisi), a exclu toute responsabilité de cette  organisation.

«On ne touche pas aux enfants (...) La Sacra Corona Unita ne fait  pas ce genre de choses», explique Tonino Screti, ex-trésorier de la  SCU, pour qui c'est l'oeuvre d'un «déséquilibré», car même les  mafieux les plus féroces «ne déposent pas de bombes pour tuer des  innocents».

La justice n'exclut pas la piste pédophile, a affirmé en milieu  de journée l'envoyé spécial du «Sole 24 Ore» sur le site internet du  journal, indiquant que les enquêteurs «semblent passer au tamis les  milieux qui gravitent autour du monde de la pédophilie».

Funérailles

Les funérailles de la jeune fille de seize ans ont eu lieu dans  son village de Mesagne, en présence du chef du gouvernement italien,  Mario Monti, revenu de façon anticipée d'un sommet de l'OTAN aux  Etats-Unis. Plusieurs ministres étaient également présents dans  l'église qui ne peut contenir que 700 personnes. Environ 4000 autres  se trouvaient sur le parvis.

Surmontant leurs craintes, les élèves du lycée professionnel  Morvillo-Falcone, qui forme surtout aux métiers de la mode, ont  repris les cours lundi matin.

Retour en classe

Les camarades de la victime ont placé un ours en peluche à sa  place vide et un message: «Ciao, tu resteras toujours dans le  souvenir de ceux qui t'ont aimée. Ciao petit ange qui sourit dans le  ciel», ont-ils écrit sur un billet accompagné d'un bouquet de fleurs.

Les cinq autres lycéennes blessées, certaines défigurées par  leurs brûlures, manquaient à l'appel. La plus gravement atteinte,  donnée initialement pour morte, s'est réveillée après une opération  de deux heures de reconstruction du thorax.

Avec l'aide de psychologues, le lycée a mis au point un programme  spécial pour les prochains jours et les élèves se sont rendus dans  un autre lycée pour une réunion dans la cour sur la lutte contre la  violence et la criminalité.

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