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Une attaque informatique touche des milliers de personnes à travers le monde

Une série de cyberattaques a paralysé des milliers d'organisations et d'individus à travers le monde. Un logiciel malveillant verrouille l'accès aux fichiers et exige une rançon en contrepartie.

13 mai 2017, 08:45
Le logiciel malveillant bloque l'accès aux fichiers et exige une rançon.

Les autorités américaines et britanniques ont mis en garde vendredi contre une vague de cyberattaques simultanées qui a touché des dizaines de pays dans le monde. A l'aide d'un logiciel de rançon, les pirates auraient exploité une faille dans le systèmes Windows.

"Aujourd'hui, nous avons assisté à une série de cyberattaques contre des milliers d'organisations et d'individus dans des dizaines de pays", a indiqué dans un communiqué l'agence britannique de cybersécurité (NCSC) qui recommande de mettre à jour ses logiciels de sécurité et ses anti-virus.

"Nous avons reçu de multiples rapports d'infection par un logiciel de rançon", a écrit pour sa part le ministère américain de la sécurité intérieure dans un communiqué. "Particuliers et organisations sont encouragés à ne pas payer la rançon car cela ne garantit pas que l'accès aux données sera restauré".

Cette vague d'attaques informatiques de "portée mondiale" suscite l'inquiétude des experts en sécurité. Le logiciel verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d'argent sous forme de bitcoins pour en recouvrer l'usage: on l'appelle le "rançongiciel".

Des millions d'emails infectés par heure

"Nous avons relevé plus de 75'000 attaques dans 99 pays", a noté vendredi soir Jakub Kroustek, de la firme de sécurité informatique Avast, sur un blog.

Forcepoint Security Labs, une autre entreprise de sécurité informatique, évoque de son côté "une campagne majeure de diffusion d'emails infectés", avec quelque 5 millions d'emails envoyés chaque heure répandant le logiciel malveillant appelé WCry, WannaCry, WanaCrypt0r, WannaCrypt ou Wana Decrypt0r.

Des organisations en Espagne, en Australie, en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie et au Mexique ont également été touchées selon des analystes. Aux Etats-Unis, le géant de la livraison de colis FedEx a reconnu avoir lui aussi été infecté.

Le ministère russe de l'intérieur a également annoncé avoir été touché par un virus informatique vendredi, même s'il n'a pas été précisé s'il s'agissait de la même attaque.

Mise à jour immédiate

Selon la société Kaspersky, le logiciel malveillant a été publié en avril par le groupe de pirates "Shadow Brokers", qui affirme avoir découvert la faille informatique par la NSA, l'agence de renseignement américaine.

"Ce logiciel de rançon peut se répandre sans que qui que ce soit ouvre un email ou clique sur un lien. Contrairement à des virus normaux, ce virus se répand directement d'ordinateur à ordinateur sur des serveurs locaux, plutôt que par email", a précisé Lance Cottrell, directeur scientifique du groupe technologique américain Ntrepid.

Un chercheur en cybersécurité a indiqué à l'AFP avoir trouvé une parade pour ralentir la propagation du virus. Tweetant à partir de @Malwaretechblog, il a expliqué que "généralement un logiciel malveillant est relié à un nom de domaine qui n'est pas enregistré. En enregistrant ce nom de domaine, on arrive à stopper sa propagation", a-t-il expliqué.

 

Le chercheur a néanmoins insisté sur l'importance d'une mise à jour immédiate des systèmes informatiques car selon lui "la crise n'est pas terminée, ils peuvent encore changer de code et essayer à nouveau", a-t-il prévenu.

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