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Une école bombardée dans le nord de Gaza, 15 morts

Un obus tiré par l'armée israélienne a tué jeudi 15 personnes réfugiées dans une école de l'ONU. Une nouvelle tragédie qui pourrait réduire à néant les efforts diplomatiques.

24 juil. 2014, 18:21
Au moins 15 personnes sont mortes dans cette école, bombardée par l'armée israélienne.

Quinze Palestiniens réfugiés dans une école de l'ONU dans la bande de Gaza ont été tués jeudi après-midi par un tir israélien. Cette nouvelle tragédie éclipse les efforts diplomatiques pour aboutir à une trêve.

Les secours locaux ont fait état de quinze morts, dont de nombreux enfants, dans une école de l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) à Beit Hanoun, dans le nord de l'enclave palestinienne. Cette attaque a également fait 200 blessés, ont indiqué les services de secours palestiniens.

Tsahal, l'armée israélienne, a promis d'enquêter sur ce drame. Elle a aussi évoqué "la possibilité" d'un carnage causé par une roquette tirée par le Hamas. Le mouvement islamiste a poursuivi jeudi ses tirs sur le territoire israélien, affirmant avoir tendu une embuscade meurtrière à une patrouille israélienne dans le nord de la bande de Gaza.

Quelque 110'000 civils de la bande de Gaza, où s'entassent 1,8 million d'habitants, se sont réfugiés dans les écoles de l'UNRWA. Selon un porte-parole, l'agence avait en vain tenté d'organiser une trêve pour évacuer le bâtiment, autour duquel des combats faisaient rage.

Depuis le début des bombardements israéliens le 8 juillet, le bilan de la confrontation s'élève à 777 Gazaouis tués et 4750 blessés, en grande majorité des civils. Plus de 140'000 habitants de l'enclave ont été contraints de fuir leurs maisons en raison des combats.

Par ailleurs, les hostilités ont coûté la vie à 32 militaires et deux civils israéliens, ainsi qu'un ouvrier agricole thaïlandais.

Espoir de cessez-le-feu

Pourtant, un espoir de cessez-le-feu semblait poindre. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait évoqué mercredi déjà des "progrès". Jeudi, il a appelé ses homologues du Qatar et de Turquie pour leur demander de faire pression sur le Hamas, dont ils sont des alliés.

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas s'est rendu brièvement à Amman, en Jordanie, jeudi après-midi pour rencontrer le roi Abdallah. Quant au Hamas, il campe sur ses positions: avant tout cessez-le-feu, il exige notamment d'Israël la levée du blocus imposé depuis huit ans à Gaza.

Trêve pour la fin du ramadan ?

Une trêve dans le conflit à Gaza semble cependant peu probable dans les jours à venir, a déclaré jeudi un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Il a expliqué que les troupes ont besoin de temps supplémentaire, en particulier pour mener à bien leur mission consistant à détruire les tunnels clandestins du Hamas.

L'Egypte, qui mène une médiation entre Israël et le Hamas, a laissé entendre que les hostilités pourraient être suspendues, peut-être à l'occasion de l'Aïd el Fitr qui marquera en début de semaine prochaine la fin du ramadan.

Cela permettrait l'acheminement d'une aide humanitaire et d'ouvrir la voie à des négociations pour une trêve durable. Cependant, les efforts diplomatiques n'ont pour l'heure pas de conséquence pour les Gazaouis.

Enquête de l'ONU

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a diligenté mercredi une enquête sur de possibles "crimes de guerre" commis par l'armée israélienne à Gaza. Il a dénoncé les attaques aveugles du Hamas en Israël.

Cette enquête a suscité la colère de M. Netanyahu qui a dénoncé "une parodie de justice". Il a accusé une nouvelle fois le Hamas d'utiliser la population de Gaza comme d'un "bouclier humain", un argument réitéré après le carnage de l'école de Beit Hanoun.

Propagation du conflit redoutée

Ce conflit meurtrier, le quatrième depuis que l'armée israélienne s'est retirée de la bande de Gaza en 2005, a éclipsé le départ jeudi de la présidence israélienne de Shimon Peres, 90 ans. Cet homme a incarné aux yeux du monde le dialogue avec les Palestiniens.

Son successeur, Reuven Rivlin, 74 ans, un dur du Likoud, n'a jamais caché son hostilité à la création d'un Etat palestinien. Le conflit est pour l'instant concentré à Gaza, mais la tension monte en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans les grandes villes du nord d'Israël où vivent une grande partie des 1,4 million d'Arabes israéliens. Les heurts avec la police y sont désormais réguliers.

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