Dans le cadre de la disparition et du meurtre présumé des 43 étudiants d’Iguala, le gouvernement mexicain a été accusé, par des experts indépendants, d’avoir voulu freiner la progression de leurs recherches. Après quatorze mois d’une investigation poussive, la version officielle des faits est remise en question.
Dans un rapport de plus de 600 pages, présenté dimanche, des experts indépendants mandatés par la Commission interaméricaine des droits de l’homme (Cidh) reprochent à l’Etat mexicain d’avoir sciemment obstrué le déroulement de leur contre-enquête. Et pour cause, celle-ci remet clairement en question la version officielle des événements du 26 septembre 2014 et rappelle une nouvelle fois l’effarante proximité du pouvoir politique mexicain et des cartels.
Ce jour-là, à Iguala, dans l’Etat de Guerrero, une centaine de normaliens d’Ayotzinapa avaient été pris pour cible par des policiers municipaux. Le bilan était de six morts, de dizaines de blessés et de 43 jeunes étudiants...