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Une femme à la tête des Kurdes à Kobané

Mayssa Abdo serait à la tête des Kurdes à Kobané et dirigerait la bataille face à l'Etat islamique, selon une ONG.

12 oct. 2014, 16:50
epa04441903 People watch from a hill in Turkish territory during armed clashes between YPG Kurdish fighters and Islamic State in Kobane, Syria, near Suruc district, Sanliurfa, Turkey, 11 October 2014. Kurdish fighters defending the embattled northern Syrian town of Kobane managed to repel seven Islamic State attacks overnight to 11 October, a Kurdish source said, a day after the Islamic State group captured a security compound near the center of Kobane and focused their attacks on the border crossing with Turkey, the town's only remaining lifeline.  EPA/TOLGA BOZOGLU

Une femme dirige les Kurdes qui se battent contre les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) à Kobané, selon une ONG et des militants. A 40 ans, Mayssa Abdo mène le combat aux côtés de Mahmoud Barkhodan (Mahmoud le "résistant", en kurde).

"Mayssa Abdo, connue sous son nom de guerre de Narine Afrine, est aux commandes des YPG à Kobané aux côtés de Mahmoud Barkhodan", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, en référence aux Unités de protection du peuple, qui résistent depuis le 16 septembre à la grande offensive de l'EI sur Kobané.

Comme il est d'usage pour les combattants kurdes, Mayssa porte un pseudonyme, en l'occurrence celui de sa région natale d'Afrine, un bastion kurde situé comme Kobané dans la province septentrionale d'Alep. "Ceux qui la connaissent disent qu'elle est cultivée, intelligente et flegmatique. Elle est soucieuse du mental des combattants et s'intéresse de près à leurs problèmes", selon Mustefa Ebdi, un militant kurde originaire de Kobané.

Dans les rangs depuis des années

La présence de femmes parmi les forces kurdes n'est pas un phénomène nouveau. Les rebelles du PKK, qui ont pris les armes en Turquie en 1984 pour créer un Etat kurde indépendant avant d'entamer des négociations de paix avec Ankara il y a deux ans, comptent de longue date des femmes dans leurs rangs.

Ses combattantes ont connu une notoriété mondiale dans les années 1990, notamment en menant des opérations-suicide. Le 5 octobre, la combattante kurde Dilar Gencxemis, identifiée par son mouvement sous le nom de guerre d'Arin Mirkan, s'est donnée la mort en provoquant celle de "dizaines" de jihadistes aux abords de Kobané.

Elle était la première kamikaze kurde recensée depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011.

Conseil à 40% de femmes

Les YPG sont la principale milice kurde syrienne et la branche armée du Parti de l'Union démocratique (PYD), le plus important parti politique kurde en Syrie. Ce parti laïque à tendance socialiste qui a réussi depuis le début de la guerre en Syrie à créer dans les zones kurdes un système d'autogestion grâce à des conseils locaux, décrit comme une expérience démocratique relativement réussie dans un pays régi par une autocratie depuis près d'un demi-siècle. Les femmes représentent 40% de ces conseils.

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