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Une fête du travail placée sous le signe de l'austérité en Europe et dans le monde

Les traditionnels défilés du 1er mai, qui célèbrent la fête du travail en Europe et dans le monde, ont eu lieu mardi sur fond de crise du modèle social européen et de programmes d'austérité.

01 mai 2012, 17:44
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La fête du travail en Europe et dans le monde a eu lieu mardi sur fond de crise du modèle social européen et de programmes d'austérité. Ils ont notamment mobilisé plus de 100'000 manifestants en Espagne.

Les Espagnols ont défilé dans 80 villes dans un pays marqué par la crise, des coupes budgétaires sans précédent ainsi qu'une réforme du travail introduite par le gouvernement conservateur pour tenter de réduire un taux de chômage record.

Derrière une grande banderole où l'on pouvait lire "Travail, dignité, droits. Ils veulent tout détruire", des dizaines de milliers de personnes ont parcouru le centre de Madrid en agitant des petits drapeaux rouges.

Malgré la réforme, l'Espagne a pulvérisé vendredi un nouveau record de chômage dans les pays industrialisés, avec un actif sur quatre (24,4%) sans emploi.

En Grèce, également frappée par une politique de rigueur encore plus sévère, des milliers de personnes ont participé aux manifestations à Athènes et dans d'autres villes. Selon la police, plus de 18'000 personnes ont manifesté dans tout le pays.

Ces défilés interviennent à cinq jours des élections législatives du 6 mai, dont le résultat est incertain en raison de la baisse de popularité des deux principaux partis, la Nouvelle-Démocratie (droite), partant favori, et les socialistes du Pasok, sanctionnés pour la politique d'austérité.

"Provocation"

En France, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour dire non à l'austérité, imposée selon eux par l'Union européenne.

Près de 290 cortèges étaient annoncés par la CGT, dont le plus important à Paris, où les marcheurs ont été précédés par une manifestation du Front national et où ils ont défilé pendant un meeting géant organisé par le président sortant Nicolas Sarkozy.

L'intersyndicale (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa), avait promis qu'il n'y aura pas de message politique sur les banderoles des défilés. Mais la CGT a appelé à "battre Nicolas Sarkozy" et ce mot d'ordre a été largement relayé dans la plupart des cortèges.

A Paris, les délégations du Parti socialiste et du Front de gauche sont restées en queue du défilé de 100'000 personnes pour ne pas gêner les syndicalistes. Les leaders syndicaux ont vu comme une "provocation" la décision de M. Sarkozy d'organiser son propre rassemblement sur le travail après avoir dénoncé depuis le début de la campagne "ces corps intermédiaires" que sont les syndicats.

Au Portugal, des milliers de personnes se sont rassemblées à Lisbonne et dans plusieurs autres villes avec pour mot d'ordre la lutte pour l'emploi et contre l'appauvrissement du pays actuellement sous assistance financière. "Il est temps de dire basta!", "nous voulons un avenir", "contre la précarité", pouvait-on lire sur de nombreuses pancartes.

Incidents en Turquie

A Istanbul, en Turquie, des dizaines de milliers de manifestants venant de tous bords politiques ont convergé vers la place Taksim, sur la rive européenne de la métropole, où des dizaines de personnes avaient été tuées il y a 35 ans.

La manifestation a été marquée par des incidents lorsqu'un groupe anarchiste d'une centaine de personnes, la plupart cagoulées, ont brisé les vitres de plusieurs succursales de banques et de magasins dans le quartier de Mecidiyeköy. Les casseurs ont été pris en chasse par la police anti-émeutes.

A Tunceli, dans une province majoritairement kurde à l'est du pays, la manifestation du 1er mai a également dégénéré en heurts. Deux policiers ont été blessés par des jets de pierre.

Les Tunisiens ont massivement répondu à l'appel des syndicats, plus de 20'000 personnes ayant manifesté au coeur de Tunis pour l'emploi, la justice sociale et l'unité nationale.

A Cuba, le président Raul Castro a présidé un gigantesque défilé à La Havane, aux côtés de près de 2000 invités étrangers et de "centaines de milliers" de Cubains, selon la télévision.

Des centaines de Bahreïnis ont eux manifesté dans les villages chiites pour réclamer leur réintégration dans leurs emplois, après avoir été licenciés pendant le soulèvement de février-mars 2011.

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