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Une génération de guerre et d’exil

Au Liban, un demi-million de Syriens sont privés d’enfance.

06 avr. 2016, 23:10 / Màj. le 07 avr. 2016 à 00:01
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Sara Sahli (Textes et photos)

Dieu, puisses-tu le libérer bientôt. Les lettres arabes s’inscrivent au-dessus du visage d’un jeune homme en T-shirt Adidas. On pourrait croire que Wael*, 17 ans, serre dans ses mains le cadre de son propre portrait. «C’est Mohammad*, il avait l’âge que j’ai aujourd’hui.» La photographie est tout ce qu’il lui reste de son grand frère, emprisonné dans les geôles syriennes du régime de Bachar al-Assad.

Cette image faisait partie des maigres bagages de la famille lorsqu’elle a fui les bombardements de Homs, il y a trois ans, pour se réfugier dans un immeuble inachevé de Sarafand, dans le Sud-Liban.

Enfant de la guerre, adolescent de l’exil. Wael fait partie des premiers de la tristement nommée «génération perdue» à entrer dans la vie d’adulte. La moitié des 1,1 million de Syriens enregistrés comme réfugiés au Liban sont mineurs. Leur avenir s’assombrit à mesure que le conflit...

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