La Turquie a rouvert les vannes de l’immigration et menace «d’inonder l’Europe», selon l’expression de son président, Recep Tayyip Erdogan, si elle ne perçoit pas plus de fonds. En attendant, les îles grecques, situées face aux côtes turques, sont déjà débordées.
Ahmed, 9 ans, et son frère, de quatre ans son aîné, sont arrivés il y a quelques jours sur l’île de Lesbos, après avoir traversé en dernier la Turquie, depuis l’Afghanistan. Leur père est installé en Allemagne, où il a trouvé un emploi après avoir obtenu l’asile. Orphelins de mère, les jeunes garçons ont décidé de le rejoindre, sans se douter qu’ils allaient devoir affronter l’enfer. Avant d’être transférés sur le continent, ils ont patienté au centre d’accueil de Moria, entassés parmi 730 autres mineurs non accompagnés, en majorité des compatriotes. Le plus grand camp d’Europe dispose de 7500 places, mais accueille actuellement plus du double de migrants,...