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Union européenne: 600 millions d'aide à l'Afrique de l'Ouest pour "endiguer" Ebola

Les ministres européens des Affaires étrangères réunis lundi à Luxembourg se sont engagés à fournir "un effort accru" pour endiguer l'épidémie Ebola. Une aide financière sera versée au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée.

20 oct. 2014, 16:01
Centre de traitement JFK contre le virus Ebola à Monrovia, au Libéria.

Un coordinateur européen sera bientôt nommé et Bruxelles va dégager au moins 500 millions d'euros (600 millions de francs) pour contrer l'épidémie afin d'être en mesure d'évacuer sans dommage les travailleurs humanitaires sur le terrain. En Afrique, le Nigeria en a fini lundi officiellement avec le virus.

L'enveloppe promise par l'UE sera principalement destinée à l'aide aux trois pays les plus touchés (Liberia, Sierra Leone et Guinée). Les promesses d'aide étaient jusqu'ici estimées au total à environ 480 millions d'euros, dont 180 millions par la Commission européenne.

"Un effort uni, concerté et accru est nécessaire pour endiguer l'épidémie et fournir l'aide nécessaire et appropriée à ces pays", ont affirmé les ministres européens des Affaires étrangères à l'issue de leur réunion à Luxembourg consacrée à la maladie.

Travailleurs humanitaires

Les ONG, en première ligne pour traiter les patients hautement contagieux, réclament de longue date la mise sur pied d'un système d'évacuation au cas où leurs volontaires tomberaient malades.

Elles ont été entendues: les ministres ont promis de "garantir des soins adéquats" pour les travailleurs humanitaires internationaux afin qu'ils soient soignés sur place ou puissent bénéficier d'une "évacuation médicale" dans des avions commerciaux spécialisés ou des avions, militaires ou civils, fournis par les Etats membres.

Ces évacuations pourront être financées par la Commission européenne et coordonnées par le Centre de coordination des réponses d'urgence à Bruxelles. La Commission a déjà un contrat avec une société américaine spécialisée pour organiser des évacuations médicales d'urgence, mais cela ne représente que trois évacuations par semaine, a précisé une source européenne.

Bruxelles va également nommer d'ici la fin de la semaine un coordinateur européen de la lutte contre l'Ebola.

Les HUG s'organisent

En Suisse aussi, on s'organise. Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) se sont préparés à accueillir un patient atteint de l'Ebola. Deux chambres à sas, où règne une pression négative, ont ainsi été aménagées. Le dispositif a été présenté lundi aux médias.

Les risques de voir débarquer l'Ebola en Suisse et s'y multiplier sont toutefois minimes. "Il est très improbable que le virus puisse se diffuser dans nos contrées, la transmission ne se faisant pas par voie aérienne, mais par contacts rapprochés", selon le professeur Laurent Kaiser, médecin-chef du service des maladies infectieuses aux HUG.

Le Nigeria respire

En Afrique, le phénomène semble être sous contrôle au Nigeria. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré lundi la fin officielle de l'épidémie dans le pays le plus peuplé du continent (170 millions d'habitants). La période de 42 jours (deux périodes d'incubation de 21 jours) depuis la confirmation du dernier cas s'est s'achevée.

"Il s'agit d'une réussite spectaculaire qui montre au monde entier que l'Ebola peut être stoppé", a déclaré à Abuja le représentant de l'OMS au Nigeria, Rui Gama Vaz.

Réaction rapide

La réaction très rapide des autorités et le déploiement d'équipes chargées de surveiller toutes les personnes entrées en contact avec des malades ont été des éléments-clés pour arrêter la contamination.

Avant le Nigeria, la fin de l'épidémie a été décrétée vendredi passé par l'OMS au Sénégal, où un seul cas avait été importé de Guinée. Il avait pu être soigné sans faire d'autres victimes.

Inquiétude en Amérique latine

Autre bonne nouvelle: la femme médecin norvégienne qui avait contracté le virus durant une mission en Sierra Leone est guérie, a annoncé la branche norvégienne de Médecins sans frontières.

En Espagne, l'infirmière infectée dans un hôpital madrilène semble, elle aussi, guérie. Un premier test, dont les résultats devaient encore être confirmés lundi, a indiqué dimanche que la première personne à avoir contracté la maladie hors d'Afrique, n'avait plus le virus.

Après l'Afrique, l'Europe et l'Amérique du Nord, c'est au tour lundi de l'Amérique latine de s'inquiéter de la propagation du virus. Raul Castro, le président cubain, a parlé d'une "épidémie qui nous menace tous" à l'ouverture d'un "sommet extraordinaire" de douze pays d'Amérique latine et des Caraïbes consacré à Ebola.

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