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USA: des milliers de manifestants s'unissent contre le racisme à Boston

Une semaine après les violences de Charlottesville, des milliers de personnes défilent dans les rues de Boston pour manifester contre le racisme et le fascisme.

19 août 2017, 21:14
La police et les autorités municipales ont multiplié les appels au calme, tant les manifestations de Charlottesville du week-end dernier ont créé un climat électrique aux États-Unis.

Plusieurs milliers de personnes manifestaient contre le racisme samedi à Boston. Le climat est tendu aux Etats-Unis une semaine après les violences de Charlottesville.

De nombreuses associations avaient appelé à une grande manifestation. Auparavant, un groupe, auquel promettaient de se joindre des conservateurs proches de l'extrême droite, avait appelé à un rassemblement dans le centre de Boston ce samedi officiellement pour défendre la "liberté d'expression". Cette expression est devenue le symbole de discours anti-politiquement correct et parfois raciste.

 

 

Anti-racisme et anti-fascisme

Vers midi, quelque 4000 manifestants anti-racisme et anti-fascisme descendaient Tremont Street sous le soleil, en direction de Boston Common, une des places les plus célèbres de ce bastion démocrate et anti-Trump qu'est cette métropole du nord-est des Etats-Unis, selon un photographe de l'AFP sur place.

"Il est temps de faire quelque chose", a déclaré Katie Zipps, une manifestante venue de Malden, au nord de Boston. "On est là pour grossir le nombre de ceux qui résistent".

Deux cortèges de plusieurs milliers de personnes avaient prévu de converger vers Boston Common, à proximité du rassemblement au nom de la liberté d'expression. Ce dernier ne devait pas réunir plus de quelques centaines de personnes, selon la page Facebook des organisateurs.

 

 

Manifestants arrêtés

Lorsque les milliers de manifestants - de 15'000 à 30'000 selon les médias locaux - dénonçant les "nazis" ou le "Ku Klux Klan" ont convergé dans le centre de Boston, à proximité du rassemblement pour la liberté d'expression, certains d'entre eux ont été violemment repoussés par les policiers. Ceux-ci les ont chargés en utilisant matraques et équipement anti-émeute, selon un photographe de l'AFP.

Certains manifestants ont pris des policiers à partie pour leur reprocher de défendre des "nazis", selon ce photographe. Selon le journal Boston Globe, 20 manifestants ont été arrêtés. On ignorait s'il y avait eu des blessés. Le chef de la police municipale, William Evans, devait s'exprimer vers 22h30 (suisses).

Le président Donald Trump, fortement critiqué y compris dans son camp pour ne pas avoir dénoncé clairement les néo-nazis de Charlottesville, a réagi aux images de ces accrochages en tweetant: "Semble qu'il y ait beaucoup d'agitateurs anti-policiers à Boston. Les policiers ont l'air dur et compétent. Merci".

Ces accrochages se sont produits alors que le rassemblement conservateur, auquel les autorités municipales avaient imposé des conditions très strictes et une durée limitée à deux heures, était déjà terminé. Les manifestants anti-racistes restaient encore présents dans les rues par milliers, même si après 15h00 locales (17h00 suisses), eux aussi se sont dispersés, selon le photographe de l'AFP.

Profonde indignation

A Charlottesville, une femme est morte et 19 personnes ont été blessées lors de heurts avec des militants néo-nazis, suscitant une profonde indignation alimentée par des réactions de Donald Trump jugées incendiaires par beaucoup, y compris côté républicain.

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